A la faculté du Mirail, à Toulouse, le 30 avril. / PASCAL PAVANI / AFP

Les étudiants de l’université de Toulouse Le Mirail ont voté à la « quasi-unanimité », jeudi 3 mai, la poursuite du « blocage de l’université Jean-Jaurès » jusqu’au « mercredi 9 mai », a annoncé le syndicat étudiant Solidaires, au lendemain de la décision du tribunal administratif d’ordonner le déblocage du site.

« On ne se laissera pas intimider par le gouvernement », a ajouté ce syndicat au lendemain de la décision du tribunal administratif de Toulouse qui a ordonné le déblocage de l’université en arguant de « troubles à l’ordre public ».

L’assemblée générale a également voté en faveur de la démission de l’administrateur provisoire de l’université, Richard Laganier, a indiqué Solidaires. M. Laganier a été nommé à la mi-mars par la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, en raison du blocage. Mercredi, il avait pris « acte de la décision » du tribunal mais « à regret » et en reconnaissant « sa nécessité ».

Report des examens

Dans le même temps, l’Institut d’études politiques de Toulouse (Sciences Po) a été bloqué par des étudiants dans la nuit de mercredi à jeudi et fermé par la direction pour la journée de jeudi, a fait savoir à l’AFP un membre de l’administration, précisant que les examens prévus jeudi ont été reportés.

Par ailleurs, dans un communiqué, un collectif d’une quarantaine de personnes, réfugiés et demandeurs d’asile, occupant avec les étudiants le site universitaire du Mirail, a appelé au respect des droits et a prévu d’organiser une conférence de presse devant la préfecture, le jour de l’évacuation, lorsqu’elle aura lieu.

L’évacuation de l’université Jean-Jaurès, occupée depuis le 6 mars, peut intervenir à tout moment.