Le procès du meurtrier présumé de Sophie Toscan du Plantier aura bien lieu
Le procès du meurtrier présumé de Sophie Toscan du Plantier aura bien lieu
Le pourvoi en cassation d’Ian Bailey a été rejeté. Le Britannique, que la justice irlandaise n’a jamais mis en accusation, contestait aux magistrats français la capacité de le juger.
Ian Bailey est suspecté d’avoir assassiné Sophie Toscan du Plantier en 1996. / PETER MUHLY / AFP
Vingt-deux ans après la mort, en Irlande, de Sophie Toscan du Plantier, la Cour de cassation a validé, mercredi 2 mai, le renvoi aux assises de son meurtrier présumé, le Britannique Ian Bailey.
Le journaliste de 60 ans, qui a toujours contesté être l’auteur du crime, avait été renvoyé le 27 juillet 2016 devant la cour d’assises de Paris pour le meurtre de l’épouse du producteur de cinéma Daniel Toscan du Plantier, mort en 2003. M. Bailey a toujours nié être l’auteur du crime et avait contesté ce renvoi devant la cour d’appel – qui l’avait confirmé le 1er février –, puis devant la Cour de cassation, arguant que les magistrats irlandais jugeaient insuffisantes les preuves pour justifier sa mise en accusation.
Absence de l’accusé
Le rejet mercredi du pourvoi en cassation du Britannique entérine donc la tenue d’un procès criminel à Paris. Celui-ci pourrait toutefois se tenir en l’absence de l’accusé : jusqu’ici, la justice irlandaise a refusé d’exécuter les deux mandats d’arrêt délivrés par les autorités françaises à l’encontre de M. Bailey en 2010 et 2016, invoquant l’absence de réciprocité entre les deux pays en matière d’extradition.
Sophie Toscan du Plantier avait été retrouvée morte au matin du 23 décembre 1996 en contrebas de sa maison isolée de Schull, un village de la côte sud-ouest de l’Irlande, où elle était venue passer quelques jours avant Noël. La jeune femme de 39 ans avait été frappée à la tête à coups de parpaing.
Journaliste pigiste résidant à quelques kilomètres de là, Ian Bailey a rapidement fait figure de suspect en étant parmi les premiers sur les lieux du crime, puis en évoquant dans ses articles des éléments de l’enquête censés être connus uniquement du meurtrier et des enquêteurs.