Les opéras ouvrent leurs portes à tous
Les opéras ouvrent leurs portes à tous
Par Rosita Boisseau
Avec pour marraine Aurélie Dupond, la douzième édition de Tous à l’opéra mobilise, du 4 au 6 mai, vingt-cinq maisons dans toute la France.
Affiche de l’opération « Tous à l’Opéra », du 4 au 6 mai à travers la France. / DR
Quel point commun entre Toulon, Metz, Marseille, Compiègne ou Lille ? Celui de posséder un opéra et de fêter, du vendredi 4 au dimanche 6 mai, la douzième édition de Tous à l’Opéra. Cette manifestation collective, qui concerne vingt-cinq maisons d’opéra dans toute la France, a rassemblé plus d’un million de visiteurs depuis sa création. Tous gratuits, les évènements, trainings, répétitions, spectacles, concerts, visites des coulisses et ateliers pour enfants se multiplient en ouvrant large les portes de ces lieux souvent encore trop dorés pour être vraiment populaires.
La Réunion des Opéras de France, qui organise l’opération, a élu cette année pour la première fois comme marraine une danseuse, l’étoile Aurélie Dupont, directrice de la danse de l’Opéra national de Paris depuis 2016. Elle succède aux chanteurs Roberto Alagna, Natalie Dessay, Marie Nicole Lemieux, Julie Fuchs, Philippe Jaroussky, au chef Philippe Jordan, pour rallier l’opéra, la musique et la danse dans un seul mouvement.
Enthousiasmée par « l’élan de solidarité entre tous ces lieux dont chacun à sa façon cherche à faire venir un nouveau public », Aurélie Dupont entend aussi pointer le projecteur sur l’art chorégraphique, classique en particulier, et distinguer des compagnies moins fameuses que celles de l’Opéra national de Paris comme celles du Ballet de Bordeaux ou du Capitole de Toulouse. « Les danseurs sont les plus fragiles et les moins organisés de nos artistes », commente Laurence Lamberger Cohen, directrice de la Réunion des Opéras de France. Huit ballets sont aujourd’hui rattachés à une maison d’opéra, à Avignon, Bordeaux, Lyon, Metz, Mulhouse, Nice, Toulouse et Paris. On compte 363 danseurs au sein de ces troupes dont 154 dans le Ballet de l’Opéra national de Paris. Tous styles confondus, cinq mille danseurs et plus de cinq cents compagnies sont répertoriés en France.
Des cours ouverts au public
Au-delà de jouer les porte-voix d’une programmation axée sur la danse, Aurélie Dupont (bousculée par un récent sondage mené parmi les danseurs de l’Opéra de Paris) va donner de sa personne en participant, samedi 5 mai, à la classe quotidienne de la troupe parisienne qui se donnera en direct de 11 h 30 à 13 heures sur le plateau du Palais Garnier. L’après-midi, les élèves de l’Ecole de danse prendront le relais dans le grand foyer avec une barre publique.
De Bordeaux à Strasbourg en passant par Metz, les cours seront ouverts aux spectateurs. A Mulhouse, le training sera même participatif et accueillera des amateurs. A Massy, sur le parvis de l’Opéra, le 5 mai toujours, une version du Boléro de Ravel, en jean et baskets, sera interprétée par la compagnie Julien Lestel. De passage à l’Espace Cardin/Théâtre de la Ville, le ballet de l’Opéra de Lyon propose également d’assister à son échauffement journalier à partir de 12h30, en introduction à la représentation de 15 heures du programme mixte Millepied/Maliphant/ Forsythe.
Labellisée en 2018 « Année européenne du patrimoine culturel », Tous à l’Opéra se rallie aux Journées européennes de l’Opéra. Au total, cent établissements sont en accès libre ce week-end dans 25 pays d’Europe.
Tous à l’Opéra. Du 4 au 6 mai. www.tous-a-lopera.fr