Affaire Business France : Muriel Pénicaud convoquée chez le juge en tant que témoin assisté
Affaire Business France : Muriel Pénicaud convoquée chez le juge en tant que témoin assisté
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
La ministre du travail est convoquée le 22 mai dans le cadre de cette enquête ouverte en juillet 2017 pour « favoritisme et recel de favoritisme ».
La ministre du travail, Muriel Pénicaud, lors d’une conférence de presse le 27 avril à l’Elysée. / ERIC FEFERBERG / AFP
La ministre du travail, Muriel Pénicaud, est convoquée le 22 mai chez le juge en tant que témoin assisté dans l’affaire Business France, a annoncé son cabinet, mardi 8 mai, confirmant une information du Canard enchaîné. Le statut de témoin assisté est un statut intermédiaire entre celui de mis en examen et celui de simple témoin, à qui il n’est pas directement reproché la commission d’une infraction. L’entourage de la ministre s’est refusé à tout autre commentaire.
Ce dossier est lié à l’organisation, en janvier 2016, d’une soirée de promotion de la France à Las Vegas autour d’Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie. L’organisation de l’événement, qui avait coûté près de 290 000 euros, avait été confiée à l’agence de communication Havas, sans appel d’offres spécifique par Business France (BF), organisme public dépendant de Bercy et chargé de faire la promotion des entreprises françaises à l’étranger. Business France était dirigé, à l’époque, par Muriel Pénicaud.
Le ministère de l’économie, après un rapport de l’Inspection générale des finances, avait fait un signalement au parquet de Paris, qui avait ouvert une enquête pour « favoritisme et recel de favoritisme ». L’enquête a été confiée en juillet 2017 à trois juges d’instruction.
Les enquêteurs cherchent, en particulier, à déterminer si Muriel Pénicaud a pu être informée en amont de dysfonctionnements, ce qu’elle a toujours nié.
Havas, filiale du groupe Vivendi, se défend de toute irrégularité et assure qu’un accord-cadre conclu en juin 2015 pour dix-huit mois avec Business France lui permettait d’organiser ce type d’événement sans passer un nouvel appel d’offres.