(Photo d’illustration) Le point de passage de Kerem Shalom en janvier 2018. / Amir Cohen / REUTERS

Israël a annoncé samedi la fermeture jusqu’à nouvel ordre la fermeture du point de passage de Kerem Shalom. Il s’agit de la seule voie de circulation de marchandises vers la bande de Gaza, soumise à un blocus de l’Etat hébreu.

Cette décision qui entrera en vigueur dimanche 13 mai a été prise en réaction à d’importants dégâts provoqués la veille par des manifestants palestiniens, a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué. Cette dernière y dénonce « des destructions et des incendies provoqués du côté palestinien de ce point de passage par des dizaines d’émeutiers sous les auspices du Hamas », le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza.

Des Palestiniens de la bande de Gaza, territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, se rassemblent depuis le 30 mars par milliers près de la frontière, surtout le vendredi, dans le cadre de la « Grande marche du retour ». Ce mouvement a coûté la vie à 53 Palestiniens.

Une décision qui va aggraver le blocus de Gaza

La fermeture du point de passage va aggraver la situation déjà très précaire de la bande Gaza soumise à un sévère blocus d’Israël depuis plus de dix ans, et où plus des deux tiers de la population dépendent de l’aide humanitaire.

« Le point de passage restera fermé jusqu’à ce que les dégâts soient réparés », a précisé l’armée, assurant que le terminal permettant d’approvisionner la bande de Gaza en carburant est dorénavant inutilisable en raison des destructions.

L’Egypte, dont la frontière avec Gaza est fermée la plupart du temps, a ouvert samedi son point de passage pour quatre jours.

La manifestation de vendredi a eu lieu à l’approche du transfert lundi 14 mai de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem, et de la commémoration mardi de la « Nakba » (la catastrophe, en arabe) qui marque pour les Palestiniens la création de l’Etat d’Israël et l’exode de centaines de milliers de Palestiniens.