Idée reçue n° 3 : « L’IVG augmente le risque de cancer du sein »
Idée reçue n° 3 : « L’IVG augmente le risque de cancer du sein »
FAUX
Selon le site anti-avortement IVG. net, l’interruption volontaire de grossesse exposerait les femmes à des cancers du sein et… des poumons. « Probablement dû à une plus grande consommation de tabac en post-IVG », avance le site.
Pourtant, une étude de l’American College of Obstetricians and Gynecologists, publiée en 2009 et réaffirmée en 2018, met en évidence le fait que cette conséquence supposée de l’IVG relève de la légende urbaine. « Les études antérieures démontrant un lien entre avortement et cancer du sein étaient méthodologiquement biaisées », conclut le rapport, avant de rappeler que les études les plus récentes et rigoureuses n’avaient montré aucune relation causale entre avortement et augmentation du risque de contracter un cancer du sein.
En revanche, une étude de l’Organisation mondiale de la santé relayée sur le journal Lancet en septembre 2017 met en évidence la dangerosité de l’avortement pour les femmes dans les pays où ce dernier n’est pas autorisé. Si le pourcentage d’avortements considérés comme « sûrs » pour la santé de la femme s’élève à 97,9 % en Europe du Nord, il n’est que de 11,8 % en Afrique subsaharienne et de 18,4 % dans les pays d’Amérique centrale, farouchement opposés à l’avortement pour des raisons religieuses.
Les causes de ces disparités s’expliquent par le manque d’hygiène des avortements clandestins dans les pays où cette intervention n’est pas légale. Une étude du CEPED (centre population et développement, rattaché à l’INED) rapportait l’insertion dans le vagin d’objets tels que des rayons de vélo, des cathéters, du verre pillé ou des racines de plantes.
Cet article fait partie d’une série d’idées reçues sur l’avortement.