Le controversé oléoduc Trans Mountain nationalisé par le Canada
Le controversé oléoduc Trans Mountain nationalisé par le Canada
Le Monde.fr avec AFP
Malgré l’opposition de groupes de protection de l’environnement et de la Colombie-Britannique, le gouvernement est décidé à tripler la capacité de cette infrastructure traversant les Rocheuses.
Les groupes de protection de l’environnement sont mobilisés depuis des années contre cette infrastructure, comme lors de cette manifestation à Vancouver, en novembre 2016. / Chris Helgren / REUTERS
Le gouvernement du Canada a annoncé, mardi 29 mai, le rachat pour 4,5 milliards de dollars canadiens (3 milliards d’euros) de Trans Mountain, un oléoduc controversé vers l’océan Pacifique appartenant à la société américaine Kinder Morgan.
Selon le ministre canadien des finances, Bill Morneau, la capacité de cette infrastructure allant de l’Alberta au port de Vancouver à travers les Rocheuses doit, par ailleurs, être triplée à près de 900 000 barils par jour.
Un « intérêt stratégique vital »
Cette décision vise à s’assurer la construction de cet oléoduc, en dépit de l’opposition des groupes de protection de l’environnement et des autochtones. Depuis plusieurs mois, l’Alberta et la Colombie-Britannique, deux provinces de l’ouest du pays, sont engagées dans un bras de fer autour de ce projet. Le premier ministre canadien s’était engagé à la construction de cet oléoduc, estimant qu’il représentait un « intérêt stratégique vital » pour son pays.
Mais le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique y était opposé, en raison de potentiels risques environnementaux. « Ma responsabilité est de défendre nos côtes et de défendre les intérêts des habitants de la Colombie-Britannique, et je le ferai jusqu’à ce que je ne sois plus premier ministre », estimait le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan.