Le palais présidentiel italien, le 31 mai 2018. / VINCENZO PINTO / AFP

Vers une sortie de crise en Italie ? Les chefs de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et de la Ligue (extrême droite), Luigi Di Maio et Matteo Salvini, ont annoncé dans un communiqué diffusé jeudi 31 mai que « toutes les conditions » étaient réunies pour former un gouvernement d’union.

« Engagement, cohérence, écoute, travail, patience, bon sens, tête et coeur pour le bien des Italiens. Peut-être qu’on y est enfin, après tant d’obstacles, d’attaques, de menaces et de mensonges », s’est réjoui M. Salvini sur Facebook.

Les chefs de file des deux partis se sont réunis jeudi après-midi pour tenter de s’accorder sur un nouvelle proposition d’un gouvernement d’union, sous l’œil vigilant du président de la République qui exige des garanties sur le maintien dans l’euro.

Giuseppe Conte premier ministre ?

L’idée d’un gouvernement d’union M5S-Ligue avait pourtant été abandonnée dimanche soir à la suite du veto spectaculaire du président Mattarella à la nomination à la tête du ministère de l’économie et des finances de Paolo Savona, un économiste qui considère l’euro comme « une prison allemande ». Le chef d’Etat avait alors chargé lundi Carlo Cottarelli, un économiste, de former un gouvernement d’experts en attendant de nouvelles élections.

Mais après cette annonce de la Ligue et de M5S, M. Cottarelli a fait savoir jeudi soir qu’il renonçait à former un gouvernement. « Un gouvernement politique est de loin la meilleure solution pour le pays », a-t-il déclaré.

Les deux partis ont de nouveau proposé Giuseppe Conte, un professeur de droit peut connu, de prendre la tête du gouvernement d’union. Ce dernier a ainsi été convoqué jeudi soir par le président Mattarella.