Deux ans après l’attentat de Nice, un feu d’artifice sur la promenade des Anglais
Deux ans après l’attentat de Nice, un feu d’artifice sur la promenade des Anglais
Le Monde.fr avec AFP
Nice renoue samedi avec les feux d’artifice à l’occasion de la fête du port.
Le mémorial sur la promenade des Anglais. / JEAN-PIERRE AMET / REUTERS
Deux ans après l’attentat du 14 juillet sur la promenade des Anglais, les Niçois renouent samedi 9 juin avec la tradition des feux d’artifice, à l’occasion de la fête du port, un spectacle pyrotechnique auquel environ 30 000 personnes devraient participer.
Des mesures de sécurité ont été prises, avec notamment des accès gardés par des agents de sécurité pour le contrôle des sacs et la détection de métaux, ainsi que des restrictions de circulation. Les animations commencent l’après-midi et les feux d’artifice sont annoncés à 22 h 45.
Demain de 16h à minuit le Port de #Nice06 est en fête ⚓️
Musiques et spectacles seront de la partie au Quai Inferne… https://t.co/ed8a5CGP0X
— VilledeNice (@Ville de Nice)
Feu d’artifice le 15 juillet
Depuis l’attentat, Nice avait décidé de ne plus rien organiser sur la promenade des Anglais en signe de deuil, mais au bout d’une année les manifestations populaires en tout genre ont repris, marathon, course cycliste. Seul le carnaval, organisé fin février-début mars grâce au soutien de l’Etat, n’a pas repris ses quartiers sur le célèbre boulevard de front de mer emblématique de la ville et se cantonne désormais sur des promenoirs autour de la place Massena, abrités par des panneaux occultants.
En avril, la mairie avait annoncé qu’un feu d’artifice serait à nouveau tiré sur la promenade des Anglais pour la fête nationale à compter de 2019, mais le 15 juillet, et non le 14 comme c’était traditionnellement le cas jusqu’en 2016.
Le 14 juillet 2016, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien domicilié à Nice, avait causé la mort de 86 personnes venues assister sur la promenade des Anglais au traditionnel feu d’artifice de la Fête nationale, en les fauchant avec un camion de location, avant d’être abattu par la police. L’attentat avait été revendiqué deux jours plus tard par le groupe État islamique.
Les attaques terroristes en France depuis trois ans
Depuis 2015, les services de lutte antiterroriste ont recensé des dizaines de projets d’attaque sur le sol français. Voici une liste de ceux qui ont abouti :
- 7 janvier 2015 : 12 morts
Les frères Saïd et Chérif Kouachi assassinent douze personnes dans les locaux de Charlie Hebdo, à Paris : huit membres de la rédaction, un invité, deux policiers et un agent d’entretien de l’immeuble. Après deux jours de traque, ils sont tués par les forces de l’ordre à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne).
- 8-9 janvier 2015 : 4 morts
Amedy Coulibaly, un proche des frères Kouachi, tue une policière municipale à Montrouge (Hauts-de-Seine) le 8 janvier. Le lendemain, il tue quatre personnes dans l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris, avant d’être abattu par les forces de police.
- 19 avril 2015 : 1 mort
Sid Ahmed Ghlam, un Algérien de 30 ans, est arrêté à Paris en possession d’une arme de poing et de plusieurs fusils d’assaut. Il a tué quelques heures plus tôt une jeune femme à Villejuif (Val-de-Marne). L’enquête a établi que son projet initial était de commettre une attaque contre une église de Villejuif.
- 26 juin 2015 : 1 mort
Yassin Salhi, 35 ans, décapite son patron avant de précipiter sa voiture contre un stock de bonbonnes de gaz dans une usine de Saint-Quentin-Fallavier (Isère).
- 13 novembre 2015 : 130 morts, plus de 400 blessés
Neuf djihadistes rentrés de Syrie en suivant la route des migrants mènent trois attaques simultanées devant le Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), dans la salle du Bataclan et devant des terrasses de cafés à Paris. Les assaillants sont belges, français et irakiens. Le dixième membre du commando, Salah Abdeslam, sera arrêté quelques mois plus tard à Bruxelles.
- 13 juin 2016 : 2 morts
Larossi Abballa assassine un couple de policiers à leur domicile de Magnanville (Yvelines). Il est abattu par le RAID.
- 14 juillet 2016 : 86 morts et plus de 450 blessés
Un chauffeur de poids lourd tunisien, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, précipite son camion sur la foule massée sur la promenade des Anglais, à Nice (Alpes-Maritimes), pour assister au feu d’artifice du 14-Juillet. Il est abattu par des policiers tandis qu’il tire des coups de feu depuis la cabine.
- 26 juillet 2016 : 1 mort
Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean prennent en otage cinq personnes dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) avant d’égorger le père Hamel.
- 20 avril 2017 : 1 mort
Karim Cheurfi, 39 ans, tire au fusil d’assaut sur une fourgonnette de police stationnée sur les Champs-Elysées, à Paris. Il tue un policier et fait deux blessés avant d’être abattu.
- 1er octobre 2017 : 2 morts
Ahmed Hanachi, un Tunisien de 29 ans en situation irrégulière, tue deux jeunes femmes à l’aide d’un couteau sur le parvis de la gare Saint-Charles de Marseille (Bouches-du-Rhône).
- 23 mars 2018 : 3 morts
Après avoir attaqué les passagers d’une voiture puis des CRS à Carcassonne, Redouane Lakdim, un homme de 26 ans connu pour des faits de petite délinquance, s’est retranché dans le supermarché Super U de Trèbes, dans l’Aude, prenant des individus en otages. Il a été abattu quelques heures après. Un bilan du ministère de l’intérieur fait état de trois morts et au moins trois blessés dans ces attaques.