Les Etats-Unis espèrent parvenir à un « désarmement majeur » de la Corée du Nord d’ici à deux ans et demi, a annoncé, mercredi 13 juin, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, à un petit groupe de journalistes. Le secrétaire d’Etat s’est rendu à Séoul pour informer les responsables sud-coréens au lendemain du sommet historique qui s’est tenu à Singapour entre Donald Trump et Kim Jong-un.

Prié de dire s’il souhaitait accomplir un désarmement nucléaire pendant le mandat du président américain Donald Trump, qui se terminera le 20 janvier 2021, le chef de la diplomatie américaine a répondu : « Oh oui, sans aucun doute. Absolument (…) Vous avez utilisé le terme “majeur”, “désarmement majeur”, quelque chose comme ça ? Nous espérons pourvoir parvenir à cela dans les deux ans et demi. »

A Singapour, Donald Trump et Kim Jong-un ont signé un texte commun par lequel la Corée du Nord s’engage en faveur d’une « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne ». Cette formulation vague et sujette à plusieurs interprétations, qui reprend d’anciennes promesses de Pyongyang jamais respectées, a été critiquée par de nombreux experts, car elle ne mentionne pas deux autres conditions clés de Washington, à savoir que la dénucléarisation soit aussi « vérifiable et irréversible ».

« Je suis (...) persuadé qu’ils comprennent qu’il y aura une vérification en profondeur », a déclaré Mike Pompeo à propos des Nord-Coréens. Il a précisé que l’accord mis en avant à Singapour ne contenait pas la totalité de tout ce sur quoi les deux pays s’étaient mis d’accord mardi à Singapour. L’ancien patron de la CIA a dit que les discussions reprendraient avec la Corée du Nord dans le courant de la semaine prochaine.

« Plus de menace », selon Donald Trump

De retour tôt mercredi aux Etats-Unis après ce sommet historique, Donald Trump s’est empressé de tenter de faire taire les doutes sur la portée de cette rencontre. « Il n’y a plus de menace nucléaire de la part de la Corée du Nord. Rencontrer Kim Jong-un était une expérience intéressante et très positive. La Corée du Nord a un grand potentiel pour l’avenir! », s’est félicité le président américain dans un tweet.

« Avant de prendre mes fonctions, les gens pensaient que nous allions entrer en guerre avec la Corée du Nord. Le président Obama disait que la Corée du Nord était notre plus gros et plus dangereux problème. Ce n’est plus le cas — dormez bien ce soir! », a-t-il écrit.