L’université de Nanterre débloquée dans le calme après deux mois d’occupation
L’université de Nanterre débloquée dans le calme après deux mois d’occupation
Le Monde.fr avec AFP
L’établissement était le dernier à faire l’objet d’une occupation de la part des étudiants dans le cadre de la protestation contre la loi d’accès à l’enseignement supérieur.
Vote à l’université de Nanterre pour le blocage illimité de l’établissement, le 15 mai. / GERARD JULIEN / AFP
Les derniers étudiants qui occupaient un bâtiment de l’université de Nanterre pour protester contre les nouvelles modalités d’entrée à la fac, ont quitté les lieux, dans le calme, dans la soirée du mercredi 13 juin. L’évacuation s’est déroulée après des négociations avec la présidence de l’établissement, mettant fin à deux mois de blocage.
Cette université de la banlieue ouest de Paris, qui compte 32 000 étudiants, était la dernière à être bloquée, après l’évacuation de Rennes-II à la mi-mai par les forces de l’ordre, et des semaines de contestation débutée en mars d’opposants à la nouvelle loi d’accès à l’enseignement supérieur. Au plus fort de la mobilisation, quatre universités (sur 73) ont été bloquées et une dizaine de sites perturbés.
Intervention musclée des CRS
« Ils sont partis d’eux-mêmes, le bâtiment E est vidé et ça s’est bien passé, sans faire appel aux forces de police », a expliqué une source au sein de la présidence de Nanterre. « C’est le fruit d’un long dialogue », a-t-elle précisé, en soulignant que celui-ci donnerait lieu « à une consultation plus globale et participative sur l’avenir de l’enseignement supérieur, comme cela a été demandé par plusieurs membres de la communauté universitaire » ces derniers mois.
L’université de Paris Nanterre était rentrée de plain-pied dans la contestation anti-loi ORE – la loi Orientation et réussite des étudiants votée début 2018, qui a modifié les modalités d’accès aux filières non sélectives – après l’intervention musclée de CRS demandée par la présidence en avril. Celle-ci souhaitait voir évacuer ce même bâtiment E, estimant qu’il était occupé par des individus extérieurs à l’établissement.