Bac 2018, physique-chimie : ce qu’il ne faut pas faire
Bac 2018, physique-chimie : ce qu’il ne faut pas faire
Par Gabrielle Ramain
Avant l’épreuve de physique-chimie du bac S, jeudi 21 juin, Jan Duda, professeur dans cette discipline, vous rappelle les erreurs les plus fréquentes et coûteuses.
Epreuve du bac 2018 au lycée Fresnel de Caen. / CHARLY TRIBALLEAU / AFP
L’épreuve de physique-chimie du bac S 2018 débute jeudi 21 juin à 8 heures. Lire le sujet trop vite, oublier de donner l’unité de mesure, ne pas avoir préparé les exercices récurrents… Voici six écueils que Jan Duda, professeur de cette discipline au lycée Condorcet à Méru (Picardie), vous conseille d’éviter pour réussir au mieux.
Commencer à répondre sans avoir lu l’intégralité du sujet
Les sujets de physique-chimie peuvent être très longs, souvent une dizaine de pages, pourtant il est nécessaire de « prendre les premières minutes de l’épreuve » pour lire le sujet dans son intégralité. Cela permet de « commencer par les exercices sur lesquels on se sent le plus à l’aise », mais aussi d’éviter de « répondre trop tôt à une question qui est posée plus bas ». Jan Duda rappelle que les énoncés sont conçus pour « s’enchaîner de manière logique », il est donc possible que les dernières questions d’un exercice vous aident à répondre aux premières.
Rendre une copie peu soignée
Sauter des lignes entre les questions et encadrer ses résultats, « ça peut paraître simple », pourtant cela contribue à mettre le correcteur dans de bonnes dispositions. « Quand on corrige, on reste humain », reconnaît le professeur de physique-chimie, « et même si le barème ne prévoit pas de points pour la présentation, on en met toujours ». Une copie propre incitera aussi le correcteur à se montrer plus indulgent, il « aura moins tendance à pénaliser des petites erreurs dans le calcul si le résultat est bon et visible au premier coup d’œil ».
Donner des résultats « dans le vide »
Il est « essentiel » de respecter les consignes concernant les chiffres significatifs et les unités de valeur. « Pour les élèves, ce sont probablement des détails, mais pour les professeurs de physique-chimie, ce sont des horreurs ». Des règles qui sont « censées être connues » des élèves, notamment pour les chiffres significatifs, c’est-à-dire le nombre de chiffres à laisser après la virgule lorsque l’on donne un résultat. Jan Duda rappelle également qu’un correcteur ne « donnera pas tous les points » à un « résultat sans unité de mesure ».
Passer à côté des exercices qui reviennent chaque année
Si on se penche sur les annales de physique-chimie, on réalise vite que certains thèmes sont récurrents, par exemple la mécanique et les dosages, « pourtant les élèves les maîtrisent rarement ». Même si l’enseignant reconnaît que la partie mécanique n’est pas la plus simple, il est toujours possible « retranscrire quelques notions ». Surtout, ces exercices sont très similaires d’une année sur l’autre, il est donc facile de s’y préparer. « S’ils ne comprennent vraiment pas certaines notions, ils peuvent presque faire du bachotage tant les questions sont similaires », glisse Jan Duda.
S’arrêter à une question qui bloque
Les correcteurs constatent souvent que les candidats font certains exercices « à moitié », et s’arrêtent en cours de route dès qu’ils font face à une question à laquelle ils ne savent pas répondre. Au contraire, il ne faut pas hésiter à regarder la suite de l’exercice. « Pour les questions les plus difficiles, le résultat attendu est souvent donné. Si l’élève n’arrive pas à le démontrer, il peut au moins s’en servir pour répondre aux questions suivantes », souligne le professeur. Même stratégie si vous n’arrivez pas à démontrer un théorème, n’hésitez pas à montrer que vous le connaissez « en le citant », ce qui permet au correcteur de vérifier que vous avez bien « identifié la notion dont il est question ». En clair, si vous avez appris votre cours, mettez-le en avant.
Cloisonner les matières
Jan Duda constate que « souvent, ce qui bloque, ce n’est pas la physique-chimie, mais les notions mathématiques auxquelles il faut faire appel pour résoudre les exercices ». Il y a parfois des notions « de base » comme des produits en croix ou des calculs de proportionnalités, que les candidats réussissent parfaitement en mathématiques mais qu’ils « n’arrivent pas à remobiliser pendant l’épreuve de physique-chimie ». Il ne faut donc pas hésiter à faire appel à des outils vus dans d’autres matières et à faire des liens entre plusieurs concepts pour venir à bout de certaines questions.
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