Internet a été coupé sur l’ensemble du territoire algérien, mercredi 20 juin, durant la première heure de chacune des deux premières épreuves du baccalauréat, de 8 h 30 à 9 h 30 puis de 11 h 30 à 12 h 30, a constaté le bureau de l’AFP à Alger. Une troisième coupure d’une heure était prévue mercredi après-midi pour empêcher les fraudes, selon un programme communiqué par l’opérateur public Algérie Télécom.

L’Internet – fixe et mobile – sera ensuite coupé chaque jour au début de chaque épreuve, durant une heure le matin et une heure l’après-midi, jusqu’au lundi 25 juin, « conformément aux instructions du gouvernement visant à assurer le bon déroulement des épreuves du baccalauréat », indique Algérie Télécom.

Les autorités ont demandé aux opérateurs publics et privés de couper totalement Internet au début des épreuves, a expliqué à l’AFP Ali Kahlane, président de l’Association des opérateurs de télécoms alternatifs (privés). Le cahier des charges des opérateurs les contraints à se conformer à toute demande en ce sens, a-t-il ajouté.

Brouilleurs de télécommunications

La session 2016 du bac algérien avait été entachée par une fraude massive, les sujets ayant fuité sur les réseaux sociaux, avant ou au début des épreuves, permettant aux retardataires d’en profiter. L’an dernier, les autorités avaient fait couper par les opérateurs l’accès aux réseaux sociaux, mais cela n’avait pas empêché certains d’y accéder. Aucun retard aux épreuves n’avait en outre été toléré, afin d’éviter que certains ne profitent d’éventuelles fuites. Mais une session spéciale avait finalement été organisée pour les nombreux retardataires refoulés des centres d’examen.

Téléphones, tablettes et autres objets connectés sont cette année interdits dans les 2 108 centres d’examen, une interdiction valable pour les quelque 709 000 candidats mais aussi pour les professeurs, surveillants et membres du personnel administratif. Les candidats sont soumis aux détecteurs de métaux à l’entrée des centres, a fait savoir la ministre de l’éducation, Nouria Benghabrit, qui a précisé que des brouilleurs de télécommunications et des équipements de vidéosurveillance avaient également été installés dans les centres d’impression des sujets.

Les réseaux sociaux ne faisaient état d’aucune fuite à la mi-journée.