Banksy par-ci, Banksy par-là. Depuis quelques jours, la rumeur enfle, comme le raconte Télérama : l’artiste de rue le plus célèbre du monde serait à Paris. Sa première œuvre a été repérée à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés. A proximité du périphérique, porte de la Chapelle, près de l’ancien centre de premier accueil (CPA) des réfugiés dans le 18e arrondissement, fermé le 31 mars, une petite fille repeint à la bombe à peinture une croix gammée.

Dans le 19e arrondissement, avenue de Flandres, l’artiste s’approprie Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard, tableau de Jacques-Louis David de 1801. Le pochoir Napoléon a déjà en partie recouvert par d’autres graffitis. Il montre un Napoléon emberlificoté dans son manteau qui le fait ressembler à une femme voilée…

Dans le 5e arrondissement, un autre pochoir montre un homme, cachant une scie dans le dos, donnant à manger un os à un chien, à qui on vient de couper une patte. D’autres peintures avec des rats, sa marque de fabrique, ont été repérées dans la capitale.

Des œuvres peintes au moment où Paris et Rome sont engagés dans un bras de fer autour des migrants et où les dirigeants de seize pays membres de l’Union européenne (UE) participent à un mini-sommet, improvisé et « informel » à Bruxelles pour évoquer des « solutions européennes » à la question migratoire. En France, des voix se sont élevées jusque dans la majorité pour dénoncer l’attitude du gouvernement français dans la crise de l’Aquarius.

A la fin de l’année 2015, Banksy avait réalisé quatre œuvres en soutien aux migrants de la « jungle » de Calais, dont un portrait de Steve Jobs, pour illustrer la crise des migrants.