Pourquoi suivre la Coupe du monde quand on n’aime pas le foot
Pourquoi suivre la Coupe du monde quand on n’aime pas le foot
« Roulette russe », épisode 11. Aujourd’hui, Maxime Mianat donne des nouvelles de Jean-Luc Mélenchon, discret depuis le début de ce Mondial. Retrouvez aussi le programme du jour.
Chaque jour durant la Coupe du monde, Eddy Fleck et Maxime Mianat analysent la compétition à leur façon. Attention : cette chronique peut contenir du second degré.
Un supporteur du Costa Rica à Saint-Pétersbourg, le 22 juin 2018. / PAUL ELLIS / AFP
Le foot. Le foot. LE FOOT ! LE FOOT, LE FOOT, LE FOOT ! Impossible d’échapper à ce truc depuis quinze jours. Mais puisqu’il faut bien vivre tout en se tenant informé de l’actualité, saluons l’ouverture de la fan-zone Du pain et des jeux, au parc départemental Robert-Hue de La Courneuve (93120). A l’initiative de ce projet, Jean-Luc Mélenchon rappelle qu’« après l’élimination du Panama, hier, la Suisse est le dernier paradis fiscal encore en lice dans ce Mondial disputé dans un régime autoritaire de droite, organisé par une entreprise mercantile comme la FIFA et diffusé par des chaînes commerciales. J’appelle donc à la mobilisation lors de Suisse-Costa Rica. »
Cinq mille personnes sont attendues le 27 juin, 20 heures, même si en l’absence d’écran géant, de postes de télévision et de réseau Internet, il ne sera pas possible de suivre la rencontre. « Nous préserverons ainsi les visiteurs des perversions du foot business : l’argent, l’arbitrage vidéo, la difficulté d’obtenir des places en loges gratuites pour les militants du parti, la publicité. » Soutenir le Costa Rica pose un cas de conscience aux organisateurs, sachant que le salaire mensuel de Bryan Ruiz au Sporting représente tout de même vingt années de smic.
Des drapeaux du Venezuela seront heureusement distribués aux supporteurs et il sera possible de participer – sur présentation d’un justificatif Pôle emploi – à des matchs de pauvres courant derrière un ballon, commentés par Anne-Sophie Lapix. D’autres activités mixtes, non transphobes et 100 % véganes séduiront les opposants les plus radicaux, telle une dégustation de la pelouse ou une démonstration de foölkky, une variante scandinave du football où les joueurs sont remplacés par des quilles numérotées et immobiles. Un clin d’œil savoureux à l’équipe de France.
Les épisodes précédents de « Roulette russe »
Episode 1 : comment concilier Coupe du monde et vie de famille
Episode 2 : pourquoi il ne faut pas critiquer l’équipe de France
Episode 3 : pourquoi on ne sait pas encore si Griezmann pourra jouer contre l’Australie
Episode 4 : pourquoi le drapeau du Brésil n’est pas ce que vous croyez
Episode 5 : pourquoi les Anglais n’ont en réalité pas inventé le football
Episode 6 : pourquoi Pologne-Sénégal est un authentique derby
Episode 7 : pourquoi la Coupe du monde est un cauchemar pour les autres sportifs
Episode 8: pourquoi France-Pérou n’aura pas lieu
Episode 9 : pourquoi il y a toujours un drapeau algérien dans un stade
Episode 10 : pourquoi l’Antarctique est le grand absent du tournoi
Episode 11 : pourquoi il n’est pas raisonnable d’aimer à la fois Lionel Messi et Cristiano Ronaldo