Affaire des interpellés du lycée Arago : dépôt de plainte des parents d’un mineur
Affaire des interpellés du lycée Arago : dépôt de plainte des parents d’un mineur
Les parents d’un lycéen de 17 ans, arrêté le 22 mai, ont porté plainte contre X, jeudi 28 juin, pour « violences volontaires » et « détention arbitraire ».
Les parents d’un lycéen de 17 ans, arrêté le 22 mai au cours de l’occupation du lycée Arago, dans le 12e arrondissement de Paris, ont porté plainte contre X, jeudi 28 juin, pour « violences volontaires » et « détention arbitraire ».
La tentative d’occupation du lycée Arago le 22 mai, en marge d’une manifestation des fonctionnaires et de la mobilisation des étudiants contre Parcoursup, avait donné lieu à une centaine d’interpellations, dont celle de 27 mineurs. Des parents, des professeurs et des lycéens avaient dénoncé des pratiques dignes d’un « Etat policier » et des mesures de garde à vue disproportionnées.
L’adolescent dont les parents portent plainte, est un élève du lycée Voltaire (11e arrondissement) et non d’Arago. Il a fait l’objet d’un rappel à la loi. Sa famille dénonce, entre autres, ses conditions d’attente dans un bus, entre l’interpellation, peu après 20 heures le 22 mai, et le placement en garde à vue, vers 4 heures du matin.
Procès renvoyé
Quatorze prévenus qui ont comparu le 15 juin devant la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » et « intrusion non autorisée » dans le lycée Arago, n’ont pas été jugés. Leur procès a été renvoyé au mois de décembre.
D’ici là, la cour d’appel de Paris va devoir se prononcer sur une question de droit soulevée à l’audience par les avocats des prévenus. La défense soutient, en effet, que les prévenus – majoritairement des étudiants âgés de 18 à 24 ans – agissaient, au moment de leur interpellation, dans le « contexte politique » de l’opposition à Parcoursup. Elle estime que le délit de « participation à un groupement » qui leur est reproché doit être considéré comme un « délit politique », au même titre que l’infraction de « participation à un attroupement », et qu’il ne peut, à ce titre, être jugé selon la procédure urgente de la comparution immédiate.