Marseille : Gaudin entendu dans le cadre de l’enquête sur le temps de travail des employés municipaux
Marseille : Gaudin entendu dans le cadre de l’enquête sur le temps de travail des employés municipaux
Le Monde.fr avec AFP
Les investigations portent sur le temps de travail des employés du SAMU social de la ville phocéenne, où un système de faux pointage aurait été mis en place.
Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, le 20 octobre 2017. / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Le maire (Les Républicains) de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a été entendu par les gendarmes, mardi 3 juillet, dans le cadre de l’enquête du parquet national financier (PNF) sur le temps de travail des employés municipaux, a appris l’Agence France-Presse auprès de la ville de Marseille, confirmant une information de La Provence.
Cette audition s’est déroulée dans le cadre d’une enquête ouverte en janvier 2017 par le parquet de Marseille, avant d’être transmise au PNF, pour « faux, usage de faux, recel et détournement de fonds publics ». Les investigations autour du temps de travail des employés municipaux marseillais avaient fait suite à des révélations du Canard enchaîné et de Marsactu sur le SAMU social marseillais, dans le cadre duquel près de cinq millions d’euros d’argent public auraient été détournés depuis 2010. Un système de faux pointage permettait apparemment à certains employés de gonfler le total de leurs heures travaillées.
Gaudin « stupéfait »
Les investigations auraient depuis été élargies au fonctionnement d’autres services municipaux, selon Mediapart et Marsactu. Mais cela n’a jamais été officiellement confirmé par le PNF, qui s’est encore refusé à tout commentaire mardi, comme depuis le début de cette enquête. Les auditions de mardi ont concerné M. Gaudin ainsi que son directeur de cabinet, Claude Bertrand. La mairie de Marseille s’est également refusée à tout autre commentaire mardi soir.
Les employés du SAMU social ont toujours maintenu que ce système, en vertu duquel ils travaillaient dix à douze jours par mois en moyenne, était parfaitement connu de la mairie. M. Gaudin a, de son côté, toujours nié avoir été au courant de ce système, se disant même « un peu stupéfait » lors de ses vœux à la presse le 22 janvier.