Nantes : les pouvoirs publics condamnent les violences
Nantes : les pouvoirs publics condamnent les violences
Le Monde.fr avec AFP
Des dégradations ont eu lieu dans plusieurs quartiers après l’annonce de la mort d’Aboubakar F., mardi soir, dans des circonstances encore troubles.
Une habitante du quartier du Breil mercredi 4 juillet. / SÉBASTIEN SALOM GOMIS / AFP
Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a condamné, mercredi 4 juillet, « avec la plus grande fermeté » les violences urbaines et les dégradations survenues dans plusieurs quartiers de Nantes, à la suite de l’annonce de la mort d’un jeune homme de 22 ans tué par un policier mardi soir lors d’un contrôle.
Le ministre de l’intérieur s’associe « aux appels au calme formulés ce matin par les élus et responsables locaux », a-t-il affirmé dans un communiqué. « Tous les moyens nécessaires sont actuellement mobilisés, et le seront le temps qu’il faudra, pour apaiser la situation et prévenir tout nouvel incident », a-t-il assuré au cours d’un entretien avec la maire (PS) de Nantes Johanna Rolland.
Il appartient à la Justice, et à la Justice seule, de faire toute la lumière sur les circonstances qui ont conduit… https://t.co/GrmIHVOuVA
— gerardcollomb (@Gérard Collomb)
La ministre de la justice, Nicole Belloubet, a aussi appelé « au calme » mercredi sur RTL. Le parquet et l’Inspection générale de la police nationale ont été saisis, « pour que toute la lumière soit faite dans la plus totale transparence » sur la mort du jeune homme, a-t-elle précisé.
« Total soutien aux policiers intervenants »
Des violences se sont produites dans le quartier du Breil après l’annonce d e la mort d’Aboubakar F., mardi soir, dans des circonstances encore troubles. La police a ouvert le feu lors d’un contrôle qui a dégénéré. La police assure que le policier a tiré en état de légitime défense, une version démentie par des habitants du quartier du Breil qui affirment avoir assisté à la scène.
Ce quartier faisait l’objet d’un dispositif de sécurisation renforcée à la suite de plusieurs incidents violents survenus le 28 juin. « C’est un quartier (…) dans lequel il y a des difficultés depuis de très nombreuses années », a déclaré le président de l’Assemblée nationale et député (LRM) de Loire-Atlantique, François de Rugy. « Qui est-ce qui est victime de ce climat de tension ? Ce sont les habitants de ce quartier (…) je ne veux pas qu’on retourne les responsabilités, a-t-il ajouté. Il y a des gens dans notre pays qui pensent que toute occasion est bonne pour aller à l’affrontement, aller “casser du flic”. »
De son côté, le syndicat de gardiens de la paix Alliance a regretté la mort « toujours dramatique » d’un homme, mais a apporté son « total soutien aux policiers intervenants ».