Rougeole : une jeune fille de 17 ans meurt à Bordeaux
Rougeole : une jeune fille de 17 ans meurt à Bordeaux
Le Monde.fr avec AFP
C’est le troisième décès enregistré cette année à cause de cette maladie très contagieuse, a annoncé l’agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine.
La rougeole a fait un troisième mort en France en 2018, une jeune fille de 17 ans victime « des suites de complications neurologiques » liées à cette maladie contagieuse au CHU de Bordeaux, a annoncé, vendredi 6 juillet, l’agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine. « C’est le deuxième décès causé par cette maladie en Nouvelle-Aquitaine et le troisième en France depuis novembre 2017 », précise l’ARS dans un communiqué. Et le 23e décès dû à la maladie depuis 2008.
A la fin de juin, l’agence Santé publique France avait annoncé la mort d’un patient de 26 ans. La maladie avait déjà tué en février à Poitiers une mère de famille de 32 ans qui n’avait jamais été vaccinée et qui, d’après le quotidien Nouvelle République, avait contracté la rougeole en conduisant son père à l’hôpital.
« La Nouvelle-Aquitaine n’est plus en phase d’épidémie », mais le combat pour la vaccination continue, insiste l’ARS. Depuis le 6 novembre 2017, 1 096 cas de rougeole ont été confirmés dans la région (2 567 en France au total). Un cas sur quatre a nécessité une hospitalisation, douze patients ont été transférés en réanimation et deux sont morts. « Près de 90 % de ces cas n’étaient pas ou insuffisamment vaccinés [2 doses nécessaires] », souligne l’ARS.
Une couverture vaccinale insuffisante
L’insuffisance de la couverture vaccinale en France a favorisé cette maladie extrêmement contagieuse (une personne atteinte peut contaminer jusqu’à vingt personnes).
Le pays a évité une épidémie comme celle qui avait touché 24 000 personnes entre 2008 et 2012, dont près de 15 000 en 2011. Mais cela n’empêche pas des complications parfois tragiques (pneumopathies, méningo-encéphalite, etc.). Seuls des médicaments pour soulager les symptômes de la rougeole peuvent être administrés, car il n’existe pas de traitement pour soigner cette maladie, rappelle l’ARS.
L’objectif des autorités sanitaires est d’atteindre, comme le recommande l’Organisation mondiale de la santé, 95 % de vaccination chez les personnes à risque. Or, la couverture avec la seconde dose de vaccin, qui garantit l’immunité, varie en fonction des départements entre 62 % et 88 %, déclarait Santé publique France en mars.
Le gouvernement a choisi la voie réglementaire pour renforcer la couverture vaccinale. Les enfants nés depuis le 1er janvier 2018 doivent obligatoirement recevoir onze vaccins, dont le ROR (rougeole-oreillons-rubéole). Avant cela, il n’y en avait que trois obligatoires, et huit recommandés.