Les enfants sont « en bonne santé », a assuré le chef de la cellule de crise, Narongsak Osottanakorn, devant la presse samedi 7 juillet. / LILLIAN SUWANRUMPHA / AFP

Une course contre la montre est engagée pour secourir les treize personnes coincées dans une grotte inondée en Thaïlande. Depuis le 23 juin, douze enfants et leur coach de football y sont pris au piège, après une brusque montée des eaux.

La mission de sauvetage est particulièrement complexe et les autorités, qui veulent éviter à tout prix une sortie en plongée, ont insisté sur la poursuite de l’option d’une évacuation par le haut. « Nous avons réalisé plus de cent forages. Mais nous n’avons pas encore localisé leur position », a déclaré le chef de la cellule de crise, Narongsak Osottanakorn, devant la presse samedi 7 juillet. A l’intérieur, les enfants sont « en bonne santé », a-t-il assuré, malgré les inquiétudes quant à la baisse du niveau d’oxygène.

Des lettres des douze enfants bloqués depuis quatorze jours ont été transmises samedi via les plongeurs. L’entraîneur de football a écrit une lettre d’excuses aux parents : « Merci pour tout le soutien moral. Je demande pardon à tous les parents », dit le jeune entraîneur de 25 ans, Ekkapol Chantawong.

« Je vais bien, mais il fait un peu froid ici »

Après la publication de deux vidéos, la première filmée lors de la découverte du groupe par des plongeurs britanniques lundi soir, la deuxième mardi, aucune vidéo n’avait plus été publiée. Les lettres écrites par les enfants à leurs familles sont donc les premières preuves de vie publiques transmises depuis mardi.

« Ne vous inquiétez pas, papa et maman. cela fait deux semaines que je suis parti, mais je vais revenir vous aider à la boutique », écrit Ekkarat, signant de son surnom, Bew. « Je vais bien, mais il fait un peu froid ici. Ne vous inquiétez pas pour moi. N’oubliez pas de me préparer une fête d’anniversaire », dit Duangphet, signant de son surnom, Dom. « Si je sors, s’il vous plaît, emmenez-moi manger du moo krata », un plat thaïlandais à base de porc grillé et de légumes, demande un troisième, Piphat, signant de son surnom, Nick.

Les autorités ont tenté d’installer une liaison téléphonique pour que les enfants puissent parler à tout moment à leurs familles, en déroulant des kilomètres de câble dans la grotte, mais elle n’a jamais fonctionné.

Un ancien plongeur de la marine thaïlandaise a péri vendredi lors d’une opération de ravitaillement des enfants, ce qui a semé le doute quant à la faisabilité d’une extraction sans risque du groupe. Une bonne partie des enfants, âgés de 11 à 16 ans, ne savent pas nager, et aucun n’a fait de plongée, ce qui complique d’autant plus les opérations.

Pour le moment, il faut onze heures à un plongeur aguerri pour faire l’aller-retour jusqu’aux enfants : six heures aller, cinq heures retour grâce au courant. Le parcours est long de plusieurs kilomètres dans des boyaux accidentés, avec de difficiles passages sous l’eau.