« Interrail » : un « rail movie » stéréotypé
« Interrail » : un « rail movie » stéréotypé
Par Véronique Cauhapé
Le premier film de Carmen Alessandrin finit par ressembler à un long clip de voyage pour jeunes (très connectés).
Le bac tout juste en poche, un groupe d’amis décide de partir faire un tour d’Europe en Interrail. Souriants, beaux, jeunes et enfin libres, Lou, Malik, Fiona, Solal, Paul et Théo s’apprêtent à vivre une aventure qui, on s’en doute, n’a pas pour unique but la découverte des pays traversés. Il y aura des amours, des emmerdes, des déboires de voyage, des rencontres… qui feront douter, craquer, mûrir.
Dimension initiatique
Tel l’a voulu la réalisatrice Carmen Alessandrin, dans ce premier film largement autobiographique. Un « rail movie », comme elle le qualifie elle-même, un film de potes auquel elle a souhaité donner une dimension initiatique. Hélas, les soubresauts du voyage ne surprennent que les personnages du film tant les épisodes qui se succèdent sont attendus, stéréotypés. A l’image de ces jeunes dont les questionnements n’ont rien de bien original. Résultat, Interrail finit par ressembler à un long clip de voyage pour jeunes (très connectés), où tout le monde est gentil. Quand on est adulte, on s’ennuie ferme dans le wagon.
Film français de Carmen Alessandrin. Avec Marie Zabukovec, Carl Malapa, Manon Valentin (1 h 31). Sur le Web : www.facebook.com/Interrail.lefilm et fr-fr.facebook.com/ApolloDistrib