Romain Gandolphe, diplômé de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Lyon. / AXELLE PINOT VIA CAMPUS

« Avant d’entrer à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Lyon en 2011, j’ai passé trois ans en classes préparatoires scientifiques. Mais j’aimais beaucoup dessiner et créer, alors, au dernier moment, plutôt que de me présenter aux concours d’écoles d’ingénieurs, j’ai opté pour ceux des écoles de beaux-arts. L’appel de la liberté sans doute !

Pendant ma scolarité, j’ai passé beaucoup de temps à me promener et à bavarder avec les gens que je croisais, les étudiants, les professeurs, les artistes… L’école est un formidable lieu d’échanges. J’ai également profité de la présence d’enseignants hypercompétents pour explorer des domaines très variés : la peinture, la photo, la vidéo, l’estampe, etc. J’ai fait des expériences, tenté des choses, jusqu’à ce que je découvre la performance.

 « Quelque chose de très sérieux »

Ce qui m’intéresse, c’est des notions telles que “le vide”, “l’invisible” et “le rien”. Dans mon travail, je cherche à rendre présentes, par la parole seulement, des choses qui ne le sont pas ! Il faut voir le monde avec poésie pour être artiste. Il faut aussi travailler dur, et ce dès l’école, puisque l’art est quelque chose de très sérieux. Mais c’est avant tout une passion.

Depuis que je suis diplômé, il y a un peu plus d’un an, j’ai eu l’occasion de montrer mon travail une dizaine de fois. Je suis aussi chercheur au sein de l’unité Post-Performance future des Beaux-Arts de Lyon. Avoir gardé un pied à l’école me permet de maintenir des échanges réguliers avec les autres membres du groupe et de travailler sur des projets collectifs. En fin d’année, j’exposerai pour la première fois seul : un sacré défi, que j’ai hâte de relever ! »