Deux personnes mises en examen un an après la disparition d’un gendarme à La Réunion
Deux personnes mises en examen un an après la disparition d’un gendarme à La Réunion
Le Monde.fr avec AFP
Un sous-officier de la gendarmerie et l’époux d’une gendarme ont été mis en examen mercredi. Ils avaient accompagné Mathieu Caizergues le jour de sa disparition lors d’une randonnée en juin 2017.
Les deux compagnons de randonnée d’un gendarme disparu à La Réunion en juin 2017, un sous-officier de la gendarmerie et l’époux d’une gendarme, ont été mis en examen mercredi 11 juillet pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger, a appris jeudi l’Agence France-Presse de source judiciaire.
Les deux hommes, qui avaient accompagné Mathieu Caizergues, 24 ans, sur un sentier montagneux et parfois dangereux dans le cirque de Mafate, ont été mis en examen à l’issue d’une audition de plusieurs heures devant le juge d’instruction au tribunal de Saint-Denis, dont ils sont ressortis libres.
Ces mises en examen font suite à la décision prise à la mi-juin par le procureur de Saint-Denis, Eric Tuffery, de déclarer mort Mathieu Caizergues. Dans un premier temps, en juillet 2017, le parquet avait ouvert une information judiciaire pour non-assistance à personne en danger.
Bosse sur le front
Rattaché à l’escadron de gendarmerie mobile de Saint-Amand-Montrond (Cher), Mathieu Caizergue était détaché pour trois mois à la brigade de La Possession, à La Réunion. Il était parti en randonnée avec ces deux hommes et, selon les déclarations de ces derniers, il aurait été vu pour la dernière fois à une demi-heure de marche du parking où les trois hommes étaient censés se retrouver.
Il n’est jamais arrivé jusqu’au point de rendez-vous. En fin d’après-midi ce jour-là, il avait envoyé à ses proches de métropole une photo de lui, avec une bosse sur le front, sur le réseau social Snapchat. Un selfie laissant penser qu’il aurait pu faire une chute.
Les deux compagnons de randonnée étaient repartis sans l’attendre dans l’après-midi. Ils n’avaient alerté les secours qu’en début de soirée, une fois de retour en ville, expliquant que leurs batteries de téléphone portable étaient déchargées.
Un mois plus tard, ils avaient été placés en garde à vue, l’un d’eux affirmait alors avoir reçu un appel de Mathieu Caizergues lui disant que tout allait bien. Les importants moyens de recherche déployés n’ont pas permis de retrouver le corps.