Mort de trois alpinistes français dans le massif du Mont-Blanc
Mort de trois alpinistes français dans le massif du Mont-Blanc
Le Monde.fr avec AFP
Depuis le début de la saison estivale, en juin, les activités de montagne ont emporté 18 personnes en Haute-Savoie – huit rien que dans le massif du Mont-Blanc –, selon la préfecture.
Depuis le début de la saison estivale en juin, les activités de montagne ont emporté 18 personnes en Haute-Savoie – huit rien que sur le massif du Mont-Blanc. / PHILIPPE DESMAZES / AFP
Trois alpinistes français d’une même cordée sont morts jeudi 1er août au matin sur le secteur des Dômes de Miage, à environ 3 600 mètres d’altitude, dans le massif du Mont-Blanc. Ils n’étaient pas encadrés par une guide de haute montagne et auraient chuté dans une crevasse à la descente, a annoncé la préfecture de Haute-Savoie. C’est le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix qui s’est chargé des secours dans la matinée.
Le massif du Mont-Blanc est surfréquenté cet été, raison pour laquelle la préfecture de Haute-Savoie restreint l’accès de l’itinéraire classique de l’aiguille du Goûter, depuis le 14 juillet. La cordée accidentée n’avait pas emprunté cette voie.
18 morts depuis juin
Mais, en raison de ces restrictions, « les courses se reportent sur les autres secteurs », a expliqué à Pascal Favier, directeur de l’office du tourisme des Contamines-Montjoie, commune sur laquelle s’est produit l’accident :
« Cette course dure deux jours, via le refuge des Conscrits, avec 2 500 mètres de dénivelé et monte jusqu’à 3 600 mètres d’altitude. Elle peut être piégeuse. Il y a un passage délicat avec de la glace et il faut prendre toutes les mesures de précaution. »
Depuis le début de la saison estivale, en juin, les activités de montagne ont emporté 18 personnes en Haute-Savoie – huit rien que sur le massif du Mont-Blanc –, selon la préfecture. L’été dernier, 14 personnes sont mortes (contre 9 en 2016) et deux ont été portées disparues sur les voies d’accès au Mont-Blanc, toit de l’Europe occidentale culminant à 4 810 mètres.
Face à cette succession de morts, souvent liées à des imprudences ou une inexpérience de la haute montagne, le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, avait pris un arrêté municipal en août 2017, obligeant tout alpiniste empruntant la voie du Goûter, dite « voie royale », à être suffisamment équipé – la liste du matériel obligatoire était fournie en annexe :
« Bien évidemment, cet accident est dramatique, mais il relève davantage du risque lié à la haute montagne que du refus de respecter les règles de bonne pratique. »