Le 26 juillet 2016, deux jeunes djihadistes avaient égorgé le père Jacques Hamel dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. / FRANÇOIS MORI / AP

Un proche d’Abdel Malik Petitjean, l’un des assaillants de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray en juillet 2016, a été mis en examen mardi 31 juillet, a annoncé jeudi une source judiciaire à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information de France Inter.

Le 26 juillet 2016, deux jeunes djihadistes, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, tous les deux âgés de 19 ans, avaient égorgé le père Jacques Hamel, 85 ans, et grièvement blessé un paroissien de 86 ans dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen.

Le nom de ce nouveau mis en examen, Jean-Philippe Steven J. L., soupçonné d’« association de malfaiteurs terroriste criminelle », était apparu très tôt dans le dossier. Il s’était fait remarquer en juin 2016, quelques semaines avant l’attentat revendiqué par l’organisation Etat islamique, en se rendant en Turquie avec Abdel Malik Petitjean, avec vraisemblablement la volonté d’aller en Syrie.

Ce dernier avait regagné la France ensuite par ses propres moyens, tandis que Jean-Philippe Steven J. L., aujourd’hui âgé de 22 ans, avait été arrêté par les autorités turques et expulsé vers la France, ce qui lui valait déjà d’être mis en examen dans cette procédure distincte.

Discussions sur Telegram

Les investigations ont également mis au jour des contacts entre eux sur la messagerie Telegram, très prisée des djihadistes, et la participation d’Abdel Malik Petitjean à une cagnotte en ligne créée par son comparse.

Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, qui vivaient à 700 kilomètres de distance, étaient entrés en contact via Telegram quelques jours seulement avant de passer à l’acte. Kermiche y avait décrit par avance le mode opératoire de l’attaque, mentionnant « un couteau » et « une église », et Petitjean avait posté une vidéo sur ce réseau social, faisant état d’un projet d’action violente contre la France.