L’avis du « Monde » – pourquoi pas

Lorsque sa femme le surprend en train de regarder une sex-tape dont il est le protagoniste, Atli se voit obligé de quitter son foyer et d’emménager chez ses parents. Il pensait y trouver calme et repos, mais ses géniteurs sont engagés dans une guerre sans pitié contre leurs voisins. L’objet du litige : l’arbre qui se trouve dans leur jardin et dont l’ombre empêche leur voisine de parfaire son bronzage. Les coups bas et les vengeances s’enchaînent, allant crescendo jusqu’au jeu de massacre que rien, semble-t-il, ne pourra empêcher.

Une vision du monde rigide

C’est précisément cette inéluctabilité qui fait d’Under the Tree une tragi-comédie réglée comme du papier à musique qui manque parfois de nous faire suffoquer. Les personnages sont semblables à des souris de laboratoire prises dans l’expérience d’un cinéaste-démiurge qui les manipule de ses gants blancs. L’acidité avec laquelle Hafsteinn Gunnar Sigurosson envisage les rapports humains à quelque chose de bien trop attendu. Situations et personnages ne sont là que pour confirmer une vision du monde rigide et faussement caustique qui se donne dès le départ et que le réalisateur n’envisage jamais de rediscuter ou de fragiliser.

UNDER THE TREE - Bande annonce officielle - Au cinéma le 15 août
Durée : 02:17

Film islandais d’Hafsteinn Gunnar Sigurosson. Avec Steinþor Hroar Steinþorsson, Edda Björgvinsdottir, Sigurour Sigurjonsson (1 h 28). Sur le Web : www.bacfilms.com/distribution/fr/films/under-the-tree