Réforme de la santé : « Aucune fermeture d’hôpital de proximité », selon la ministre de la santé
Réforme de la santé : « Aucune fermeture d’hôpital de proximité », selon la ministre de la santé
En mars, la ministre estimait « possible qu’un certain nombre de services de proximité ne soient pas maintenus ». La réforme du système de santé sera présentée à la mi-septembre.
La réforme du système de santé, un des prochains chantiers du gouvernement, ne prévoit « aucune fermeture d’un hôpital de proximité », a assuré la ministre de la santé, Agnès Buzyn, mardi 21 août sur Franceinfo.
« Les hôpitaux de proximité vont rester, les Français en ont besoin, ils ont besoin d’une offre de services au plus près de chez eux, il n’y aura pas de fermeture d’hôpital », a-t-elle dit.
En mars, la ministre avait déclaré qu’il était « possible qu’un certain nombre de services de proximité ne soient pas maintenus ».
Le « mythe » de la fermeture des urgences
Interrogée sur les urgences, en tension cet été, elle a répondu qu’il y avait « un mythe autour des fermetures des services d’urgences » : « Il y a parfois des services d’urgences qui ferment, mais il faut savoir que globalement nous avons 78 services d’urgences qui ont ouvert en plus ces dernières années. »
« Il peut y avoir des zones rurales où effectivement il n’y a plus d’activité, et très peu de services, pas besoin d’un service d’urgences, mais il y a plein de services d’urgences qui ouvrent dans des zones qui sont mieux peuplées », a-t-elle poursuivi.
Interrogée sur RTL à propos du « mythe » évoqué par la ministre de la santé, la présidente de la Coordination nationale infirmière, Nathalie Depoire, a déploré le « décalage » avec « ce qu’il se passe réellement dans certains établissements aujourd’hui », alertant sur le besoin rapide de « moyens humains et matériels ».
Une réforme prévue à l’automne
La réforme du système de santé prévue par le gouvernement sera présentée à la « mi-septembre », a assuré la ministre, rappelant qu’elle serait notamment axée sur une réorganisation « qui va se faire en proximité des gens », en permettant « aux médecins en ville d’être présents plus qu’aujourd’hui sur les périodes de garde parce que, effectivement, tous nos services d’urgences réceptionnent énormément de malades qui n’ont pas besoin d’aller aux urgences ».
Le cabinet de la ministre a toutefois fait savoir à l’AFP que « la date de mi-septembre (pour la présentation de la réforme) n’est pas certaine ».
Cette réforme entend apporter des réponses au malaise des soignants et au déficit chronique des hôpitaux.
En février, « cinq grands chantiers » prioritaires ont été identifiés : qualité et pertinence des soins ; financement des hôpitaux ; formation et qualité de vie au travail des professionnels de santé ; virage numérique ; et organisation territoriale des soins.