Les grandes entreprises de la Silicon Valley se rencontrent pour parler de la désinformation
Les grandes entreprises de la Silicon Valley se rencontrent pour parler de la désinformation
Une réunion entre les grands réseaux sociaux va se dérouler à San Francisco.
Le siège de Twitter, à San Francisco, où doit se dérouler la rencontre. / ROBERT GALBRAITH / REUTERS
Facebook, Twitter, Microsoft, Snapchat : une rencontre rassemblant des représentants de très grandes entreprises de la Silicon Valley, consacrée à la sécurité et aux campagnes de désinformation, va avoir lieu à San Francisco. C’est ce que montre un courriel confidentiel, dont le contenu a été rendu public par Buzzfeed. La rencontre, à l’invitation de Facebook, sera largement consacrée à des discussions sur les mesures déjà prises par les différentes entreprises contre la désinformation.
Ces réunions pourraient devenir régulières, précise l’e-mail. En mai, une première rencontre de ce type avait déjà eu lieu, en présence de représentants du FBI et du ministère de l’intérieur.
Suppressions coordonnées de comptes
La coordination des différentes grandes entreprises en la matière est d’ores et déjà visible. Google, Facebook et Twitter ont procédé jeudi 23 août, de manière simultanée, à la suppression de quelques dizaines de comptes identifiés par ces entreprises comme faisant partie d’une tentative de désinformation émanant de l’Iran.
Mais il est peut-être déjà trop tard. C’est notamment l’analyse d’Alex Stamos, qui était en 2016 le responsable de la sécurité informatique de Facebook, après avoir été celui de Yahoo! « Il est bien trop tard pour réhabiliter de manière efficace la sécurité de nos élections pour les élections de mi-mandat de 2018, mais il y a [des mesures] qui peuvent être prises pour aider les Etats-Unis à empêcher des attaques en 2020 [année de la prochaine élection présidentielle] », écrit-il dans une tribune publiée par le Lawfareblog ce 22 août. Pour M. Stamos, il est urgent de prendre une série de mesures, du côté des entreprises de la Silicon Valley mais aussi et surtout au sein du gouvernement ; il préconise, par exemple, la création d’unités d’experts au niveau des Etats américains et de task forces rassemblant les différents services d’enquête.