La Birmanie rejette le rapport de l’ONU sur les « crimes » de son armée
La Birmanie rejette le rapport de l’ONU sur les « crimes » de son armée
En un an, plus de 700 000 musulmans rohingyas ont fui la Birmanie, majoritairement bouddhiste, vers le Bangladesh après une offensive en août 2017 de l’armée.
La Birmanie rejette les conclusions d’enquêteurs de l’ONU qui ont accusé son armée de « génocide » à l’encontre des musulmans rohingyas, a déclaré un porte-parole du gouvernement birman mercredi 29 août.
En 2017, plus de 700 000 musulmans rohingyas ont fui vers le Bangladesh après une offensive de l’armée birmane lancée en représailles d’attaques de postes-frontières par des rebelles rohingyas. Cette répression a été qualifiée par l’ONU de « nettoyage ethnique », une accusation rejetée par les autorités birmanes.
La Mission d’établissement des faits (MEF) de l’ONU sur la Birmanie, créée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU en mars 2017, a estimé lundi que « les principaux généraux de Birmanie, y compris le commandant en chef Min Aung Hlaing, doivent faire l’objet d’enquêtes et de poursuites pour génocide dans le nord de l’Etat Rakhine, ainsi que pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre dans les Etats Rakhine, Kachin et Shan ».
« Fausses allégations »
« Nous n’avons pas autorisé la MEF (Mission d’établissement des faits de l’ONU) à entrer en Birmanie, c’est pourquoi nous n’acceptons aucune résolution du Conseil des droits de l’Homme », a déclaré Zaw Htay, porte-parole du gouvernement birman, dans des propos publiés mercredi par le Global New Light of Myanmar, journal officiel.
Il a mis en avant la création d’une « Commission d’enquête indépendante » par la Birmanie pour répondre aux « fausses allégations des agences de l’ONU ».
Zaw Htay s’est également insurgé contre la décision de Facebook – qui avait été critiqué par les enquêteurs de l’ONU pour avoir permis que des discours haineux se propagent de fermer la page du général Min Aung Hlaing, pour « violations des droits de l’homme ».
Zaw Htay a estimé que cette décision du géant américain nuisait aux efforts du gouvernement birman pour promouvoir la « réconciliation nationale ».