F1 : Vettel à la faute, Hamilton survole le Grand Prix d’Italie
F1 : Vettel à la faute, Hamilton survole le Grand Prix d’Italie
Par Catherine Pacary
Après la sortie de piste, dimanche 2 septembre à Monza, de la Ferrari de Sebastian Vettel, Lewis Hamilton (Mercedes) creuse l’écart au général.
Sebastian Vettel, à l’issue du Grand Prix d’Italie le 2 septembre : « Cela aurait pu être pire. » / ANDREJ ISAKOVIC / AFP
Il n’y a pas que l’attaquant du Paris-Saint-Germain Kylian Mbappé qui s’est emporté ce week-end (sorti dans les arrêts de jeu lors de la rencontre Nîmes-PSG samedi). Dimanche 2 septembre, devant des tribunes rouges de Tifosis surchauffés, le pilote Ferrari Sebastian Vettel, énervé, a perdu toute chance de remporter le 14e Grand Prix de Formule 1 de la saison, à Monza, après un tête-à-queue dès le premier tour du circuit italien. Il laisse la victoire à son rival, Lewis Hamilton, désormais en tête dans la course au 5e titre mondial avec 30 points d’avance.
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Après Bakou et Hockenheim
En alignant ses deux flèches rouges sur la grille de départ de Monza, la Scuderia pensait bien, pourtant, remporter enfin sa première victoire à domicile depuis 2010. C’était oublier Lewis Hamilton. Parti troisième, le pilote Mercedes se faufilait dès le départ pour doubler Sebastian Vettel, qui, énervé depuis la veille par les performances de son coéquipier Kimi Räikkönen, partait en tête-à-queue. Parti en pôle, le Finlandais sauve l’honneur italien en s’assurant la deuxième place devant la Mercedes de Valtteri Bottas, et devient le plus vieux « pôle man » de l’histoire à 38 ans, 10 mois et 17 jours.
Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) a, lui, passé la ligne d’arrivée en troisième position, mais a été rétrogradé à la cinquième place du fait d’une pénalité de cinq secondes reçue pour avoir touché Valtteri Bottas lors d’une tentative de dépassement. Relégué au fond du peloton après son accrochage, Sebastian Vettel réussit une belle remontée jusqu’à la quatrième place. Cette erreur s’ajoute à celles de Bakou, où il avait aussi fini quatrième après une tentative de dépassement raté, et de Hockenheim, en Allemagne, où il a dû abandonner après une sortie de piste sous la pluie.
Parti en pôle, « Ice Man » sauve l’honneur de Ferrari à Monza le 2 septembre, en terminant 2e. / Luca Bruno / AP
Après l’arrivée, Sebastian Vettel a relativisé :
« J’ai d’abord essayé de passer Kimi [Räikkönen] mais je ne voulais rien tenter de stupide. Puis Lewis [Hamilton] m’a fait l’extérieur et ne m’a laissé aucune place. Je n’ai pas pu éviter la collision avec lui. Malheureusement, c’est moi qui suis parti en tête-à-queue, c’est ironique mais c’est ainsi. Ensuite j’ai (…) quand même réussi à marquer quelques points. Ça aurait pu être bien pire. Là tout de suite je suis déçu, mais ce n’est pas la fin du monde. Notre niveau de performance était incroyable. »
Lewis Hamilton bondit de sa Mercedes après sa victoire à Monza le 2 septembre. / LUCA BRUNO / AP
Hamilton tout en self-control
A l’inverse, le Britannique a utilisé tout son self-control, sifflé tout le week-end par les supporters de la Scuderia venus en masse. « Je ne m’attendais pas à gagner mais j’ai prié et travaillé pour ça, a assuré le Britannique, à l’issue du Grand Prix. Je n’avais pas d’idée de ce que nous vaudrions en course mais je savais que la bagarre serait compliquée. Il y avait énormément de pression de tous les côtés. Il a fallu en extraire le positif et laisser le négatif de côté. (…) Dépasser [Sebastian Vettel] a clairement été un tournant important dans la course. (…) Ça a enlevé beaucoup de pression derrière moi et m’a permis de me concentrer vers l’avant. »
Il ne reste désormais que sept courses pour départager les deux quadruples champions. Prochaine manche le 16 septembre à Singapour.
Ambiance à Monza, fief de Ferrari, où le public (rouge) envahit la piste après l’arrivée du Grand Prix, le 2 septembre. / STEFANO RELLANDINI / REUTERS
Côté français, Romain Grosjean (Haas), qui s’était classé 6e, est disqualifié à cause d’une voiture non-conforme. Esteban Ocon (Force India) remonte donc à la 6e place tandis que Haas rétrograde à la 5e place du classement des constructeurs, derrière Renault. Pierre Gasly (Toro Rosso), après son contact avec la McLaren de Fernando Alonso, ne peut faire mieux que 15e .