Amazon fait travailler 575 000 personnes à travers le monde. / Pascal Rossignol / REUTERS

Il y a vingt ans, ce n’était qu’un obscur petit libraire en ligne. Mardi 4 septembre, Amazon est entré au panthéon des mastodontes planétaires du commerce en ligne en atteignant une valorisation de plus de 1 000 milliards de dollars. Quelques semaines seulement après Apple, le groupe fondé par Jeff Bezos a franchi ce seuil mardi après-midi, quand le prix de l’action a atteint 2 050,27 dollars à Wall Street.

Comme Apple, Amazon a fait ses premiers pas dans un garage sur la côte ouest des Etats-Unis. Créé en 1994 avec de l’argent emprunté par Jeff Bezos à ses parents, Amazon a vendu son premier livre sur Internet en 1995. Deux ans plus tard, Jeff Bezos choisit de tenter sa chance en Bourse et s’introduit sur le Nasdaq, au prix de 18 dollars l’action.

L’homme le plus riche au monde

Amazon a longtemps perdu de l’argent, son patron préférant investir massivement dans de nouveaux entrepôts, services ou produits malgré les critiques d’analystes financiers et d’investisseurs spéculatifs exigeant des profits plus rapides. Le pari est devenu payant : le groupe a dégagé au seul deuxième trimestre un bénéfice net de 2,5 milliards de dollars.

Amazon n’a cessé depuis de s’étendre et domine aujourd’hui le commerce électronique, l’informatique dématérialisée, ou les assistants vocaux intelligents, avec Alexa. Faisant de son fondateur l’homme le plus riche au monde, à la tête d’un empire qui emploie désormais 575 000 personnes à travers le monde.

Seule petite ombre au tableau : le prix de l’action Amazon par rapport aux bénéfices que l’entreprise dégage est beaucoup plus élevé que la moyenne du secteur technologique, ce qui fait parfois tiquer les observateurs du marché. Mais les investisseurs restent séduits par les performances de la société et par ses perspectives : l’action d’Amazon a plus que doublé en un an.

Selon le cabinet de recherche eMarketer, le chiffre d’affaires de l’entreprise devrait encore croître de 28 % cette année pour atteindre 394 milliards de dollars, et représenter près de la moitié de toutes les ventes effectuées en ligne aux Etats-Unis.