Dans les rues de Monrovia, lors de combats, à la fin de la guerre civile en 2003. / GEORGES GOBET / AFP

Un homme soupçonné d’exactions au Liberia dans les années 1990 a été arrêté mardi en région parisienne puis mis en examen et écroué pour « actes de torture » et « crimes contre l’humanité », apprend-on vendredi 7 septembre.

Ce ressortissant libérien naturalisé néerlandais aurait été commandant au sein de l’Ulimo (United Liberation Movement of Liberia for Democracy), faction de trois groupes armés s’opposant à l’ancien président libérien Charles Taylor, au moment de la première guerre civile dans ce pays de l’ouest de l’Afrique, selon une source judiciaire.

Information judiciaire

Cet homme, né en 1974, est soupçonné d’actes de torture, d’utilisation d’enfants soldats, de meurtres, d’actes de cannibalisme et de mise en esclavage, entre 1993 et 1997, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte jeudi par le parquet de Paris, selon cette même source.

Il a été interpellé en région parisienne, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), où il se cachait chez un ami, a dit à l’Agence France-Presse le colonel Eric Emeraux, commandant de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre, qui a mené l’opération, conjointement avec les gendarmes d’élite du GIGN. « Il avait rejoint la France en 2016, après avoir quitté les Pays-Bas et être passé par la Belgique » , a-t-il précisé.

La guerre civile au Liberia fit quelque 250 000 morts entre 1989 et 2003.