Coquilles Saint-Jacques : accord entre les pêcheurs français et britanniques
Coquilles Saint-Jacques : accord entre les pêcheurs français et britanniques
En conflit depuis plusieurs semaines en raison de réglementations différentes, les pêcheurs des deux côtés de la Manche sont parvenus à s’entendre.
Un pêcheur français de coquilles Saint-Jacques, face à la côte de Port-en-Bessin-Huppain, en décembre 2014. / AFP/CHARLY TRIBALLEAU
Les pêcheurs français ont annoncé lundi 17 septembre avoir trouvé un accord avec leurs homologues britanniques au sujet du calendrier de pêche de la coquille Saint-Jacques en baie de Seine, à l’origine d’affrontements en mer. « On a réussi à avoir un accord. Ce soir à minuit, [les pêcheurs britanniques] quitteront la [zone de la] Manche est et ne reviendront que le 1er novembre », a indiqué à l’AFP Pascal Coquet, président de la commission nationale coquille Saint-Jacques du Comité national des pêches.
Contrairement à ce que réclamaient les Français, seuls les bateaux de plus de quinze mètres devront quitter les eaux de pêche. « On a été obligés de laisser tomber les moins de 15 mètres », car en ce moment les bateaux britanniques « sont en train de faire un ravage », a ajouté M. Coquet.
Un accord à entériner
Ce différend entre pêcheurs français et britanniques autour des coquilles Saint-Jacques est lié à la différence de réglementation entre les deux pays. En France, elle ne peut être pêchée que du 1er octobre au 15 mai. Mais les Britanniques et les Irlandais, eux, n’ont pas de dates imposées.
Des altercations avaient éclaté en mer fin août, quand une trentaine de navires français avaient essayé d’empêcher cinq navires britanniques de pêcher le précieux mollusque, nouvel épisode d’une guerre au long cours. En compensation du départ de leurs homologues britanniques, les pêcheurs français ont accepté de leur donner un quota de pêche supplémentaire qu’eux-mêmes n’utilisent pas, a précisé M. Coquet.
« C’est un compromis. Ce n’est pas le meilleur accord (…) mais c’est mieux que l’absence d’accord », a indiqué à l’AFP Jim Portus, représentant de l’industrie britannique de la coquille Saint-Jacques. Cet accord, qui intervient après des semaines de discussions et une rupture des négociations la semaine dernière, devra désormais être entériné par les deux gouvernements, a précisé le ministère de l’agriculture.
D'où vient la guerre de la coquille Saint-Jacques ?
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