« Déçu par APB, j’ai obtenu ce que je voulais sur Parcoursup »
« Déçu par APB, j’ai obtenu ce que je voulais sur Parcoursup »
Clément n’avait pas obtenu de place l’an dernier en Staps, licence très demandée, qui avait recouru au tirage au sort faute de places. Cette fois, « ils s’intéressaient un peu plus à la vie du “futur” étudiant », et il a été pris.
Voix d’orientation. Le Monde Campus et La ZEP, média jeune et participatif, s’associent pour faire témoigner lycéens et étudiants de leurs parcours d’orientation. Cette semaine, Clément, 20 ans, étudiant, qui vit au Thillay (Val-d’Oise).
« Quand j’étais en terminale à Saint-Witz (Val-d’Oise), en 2016, on a tous dû passer par Admission post-bac (APB). C’était une belle dinguerie pour nous. On pensait tous qu’on allait avoir au moins un vœu de notre choix, et finalement, ça a été le contraire.
Toutes les vacances, j’ai attendu une réponse après avoir obtenu ce p… de bac. La rentrée arrivait, j’avais toujours un simple “en attente”. Je me suis dit : “Mais qu’est-ce que je vais faire de ma vie ?” Début septembre, j’ai eu tellement peur de ne rien avoir que j’ai commencé à chercher du taf.
Heureusement pour moi, mon frère connaissait la CPE d’un collège à Goussainville, toujours dans le Val-d’Oise… Le 18 septembre, je me suis dit : “Bon, tant pis pour cette année, j’accepte le taf d’assistant d’éducation, de toute façon j’ai loupé la rentrée.” Et c’est en novembre que j’ai reçu une réponse d’APB me signalant que j’avais été accepté en licence d’histoire à la fac, ce qui n’avait absolument rien à voir avec ce que je voulais faire : d’accord, j’avais fait un bac L (littéraire) mais c’était pour rester en filière générale, parce que sinon c’était un bac techno, STMG ! Tous mes vœux sur Admission post-bac étaient en licence de sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), les études que je voulais faire depuis longtemps… Alors histoire, je me suis dit qu’ils se foutaient vraiment de ma gueule. Et puis de toute façon, j’avais accepté le taf.
On m’avait vendu du rêve, alors qu’au final j’étais laissé sur le carreau.
Malgré la déception APB, quelques mois plus tard, je décide d’aller à la fac. J’apprends qu’il y aura des changements de plate-forme d’admission. Je me dis : “C’est bien, ils se sont enfin bougés pour ceux qui veulent entrer à la fac, il était temps.”
Du coup, je m’inscris sur Parcoursup pour voir ce qui a changé, je fais mes vœux assez rapidement, je boucle mon dossier tout aussi rapidement, et je vois l’onglet “Questions complémentaires” avec trois questions : une sur le sport, une sur l’associatif et une sur les expériences professionnelles. Et je vois que les réponses aux questions sont notées par degrés d’importance. Etant donné que je joue à un niveau national dans mon sport, j’ai mis la réponse la plus haute. Pour l’associatif, j’ai été et je suis toujours bénévole dans des assos sportives et caritatives, comme le Téléthon. Et je sortais de mon travail d’assistant d’éducation. Cette fois, ce n’était pas du tirage au sort, ils s’intéressaient un peu plus à la vie du “futur” étudiant.
Début juin, j’ai ouvert mon compte Parcoursup et j’ai vu quatre réponses positives d’universités différentes. Et ce n’est pas mes notes qui m’ont permis d’être pris : j’avais eu 11 au bac L et encore moins en contrôle continu. J’ai eu l’impression d’être revenu de l’enfer tellement j’étais soulagé d’avoir une fac. Et surtout, j’ai été content d’avoir le choix entre plusieurs facs.
Et maintenant je suis là, à l’université de Nanterre, dans la licence que j’ai demandée “grâce” à Parcoursup. J’ai enfin trouvé cette p… d’école, mes parents vont pouvoir souffler. Bref, je pense que Parcoursup est une petite avancée pour les futurs étudiants. »
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La zone d’expression prioritaire (ZEP) accompagne la prise de parole des 15-25 ans
La zone d’expression prioritaire (ZEP) est un dispositif d’accompagnement à l’expression des jeunes de 15 à 25 ans par des journalistes professionnels. Par l’intermédiaire d’ateliers d’écriture dans des lycées, universités, associations étudiantes ou encore dans des structures d’insertion, ils témoignent de leur quotidien et de l’actualité qui les concernent.
Tous leurs récits sont à retrouver sur la-zep.fr, et, pour certains, ci-dessous :