La première éolienne offshore française a commencé à alimenter le réseau électrique
La première éolienne offshore française a commencé à alimenter le réseau électrique
Installée sur les côtes françaises, au large du Croisic (Loire-Atlantique), cette éolienne flottante permettra d’alimenter en électricité l’équivalent de 5 000 habitants.
La première éolienne offshore flottante française, Floatgen, ici en octobre 2017, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), lors de son inauguration. / LOIC VENANCE / AFP
La première éolienne flottante française, installée au large du Croisic (Loire-Atlantique), a commencé à alimenter le réseau électrique mardi 18 septembre. « Le raccordement du câble d’export électrique puis une ultime série de tests réalisés ces derniers jours ont permis à l’éolienne Floatgen (...) d’entrer définitivement en production », ont annoncé mercredi les porteurs du projet.
Cette première éolienne marine en France, de taille modeste par rapport à celles qui seront amenées à lui succéder, a la particularité d’être flottante, une technique encore émergente. Equipée d’une turbine de deux mégawatts, elle repose sur un flotteur de forme carrée et de couleur jaune, ancré au fond marin par des câbles en nylon, une fibre synthétique élastique et non corrosive.
Installée au sein du site d’expérimentation de l’Ecole centrale de Nantes SEM-REV, l’éolienne permettra d’alimenter en électricité l’équivalent de 5 000 habitants, soit la population de la ville du Croisic et ses environs. Elle préfigure l’installation au cours des prochaines années de fermes éoliennes flottantes pilotes puis commerciales.
Des appels d’offres toujours en attente
Débuté en 2013, le projet réunit sept partenaires européens, dont Ideol, qui a conçu l’ensemble du système flottant et a fourni l’éolienne, l’Ecole centrale de Nantes, qui exploite le site d’expérimentation, et Bouygues travaux publics, qui a construit la fondation flottante. Il est soutenu par l’Union européenne, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et la région Pays de la Loire.
L’annonce de cette mise en service constitue « le point de départ d’un déploiement en série d’éoliennes en mer et représente une opportunité unique [pour la France] de devenir leader mondial de l’éolien flottant », disent les partenaires du projet.
Quatre parcs pilotes sont actuellement en développement en France, dans le cadre de la transition énergétique. Trois sont prévus en Méditerranée et un en Bretagne, au large de Groix.
Alors que l’Europe compte plus de 4 000 éoliennes offshore en activité, la France n’en compte toujours aucune. Le secteur attend toujours un premier appel d’offres commercial, promis sous la présidence de François Hollande.