Pyrénées occidentales : deux ourses slovènes seront réintroduites « d’ici le début du mois d’octobre »
Pyrénées occidentales : deux ourses slovènes seront réintroduites « d’ici le début du mois d’octobre »
Un « plan ours » avait été publié en mai par Nicolas Hulot, alors ministre de la transition écologique. Nombre d’élus et d’acteurs locaux espéraient que son successeur y renoncerait.
François de Rugy rencontrait une soixantaine d’élus, éleveurs et associations sur cette question très sensible dans la région. / GONZALO FUENTES / REUTERS
L’annonce a provoqué la colère des opposants. A l’issue d’une réunion avec une soixantaine d’élus et d’acteurs locaux, le ministre de la transition écologique, François de Rugy, a annoncé, jeudi 20 septembre à Pau, que deux ourses slovènes seraient réintroduites dans les Pyrénées occidentales « d’ici le début du mois d’octobre ».
« A quoi bon discuter puisque la décision est déjà prise. Nous sommes sortis [de la réunion] », a expliqué Etienne Serna, maire d’Aramits et porte-parole d’un collectif d’opposants, à propos de ce projet d’introduction lancé au printemps dernier par Nicolas Hulot.
Le nouveau ministre rencontrait une soixantaine d’élus, éleveurs et associations sur cette question très sensible dans la région. Au même moment, dans le village d’Asasp-Arros, porte d’entrée de la vallée d’Aspe, quelque deux cents éleveurs, bergers — qui avaient refusé d’aller rencontrer le ministre — se sont rassemblés pour redire leur opposition à la réintroduction d’ours dans l’ouest des Pyrénées.
« Et s’il faut des armes et des fusils, on les sortira ! »
Devant une assistance chauffée à blanc, Olivier Maurin, président de l’Association pour le développement durable de l’identité des Pyrénées (Addip), a lancé : « Par tous les moyens, nous refuserons la réintroduction des ours dans notre territoire, où ils n’ont plus leur place. »
« Et s’il faut des armes et des fusils pour que notre message résonne aux oreilles de François de Rugy, on les sortira ! », a ajouté l’éleveur de brebis et de porcs, tandis qu’au bout d’un long bâton de berger, des manifestants pendaient un gros ours en peluche, avec la mention « Wanted, mort ou édenté ».
Ce projet, dans le cadre d’un « plan ours » publié en mai, avait été lancé par Nicolas Hulot, et nombre d’élus et d’acteurs locaux, notamment des bergers qui craignent pour leurs troupeaux, espéraient que le nouveau ministre y renonce. M. de Rugy devait dans l’après-midi se rendre sur une estive, un pâturage de montagne d’été pour les troupeaux.