Le gouvernement propose un plan pour relancer le volontariat des pompiers
Le gouvernement propose un plan pour relancer le volontariat des pompiers
Alors que le nombre d’interventions ne cesse d’augmenter, le système de secours français stagne ces dernières années.
Le gouvernement a lancé samedi 29 septembre un plan d’action pour « donner un nouvel élan » au volontariat des sapeurs-pompiers. Le système de secours français stagne ces dernières années, alors que le nombre d’interventions ne cesse d’augmenter.
Pour susciter de nouvelles vocations, notamment parmi des femmes (seulement 16 % des pompiers aujourd’hui) et des jeunes, trente-sept mesures seront mises en œuvre, dont la moitié d’ici à la mi-2019, a annoncé le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, concluant le 125e congrès des sapeurs-pompiers, à Bourg-en-Bresse (Ain).
Augmenter le nombre de volontaires, indispensables à un effectif de pompiers où ils sont très largement majoritaires (près de 80 %, 194 000 sur environ 247 000), est un objectif affiché depuis près de dix ans par les autorités. Mais ce nombre stagne, en raison notamment de la difficulté de concilier cette activité civique de secours avec des activités professionnelles ou familiales.
« Le volontariat est le socle de notre système de sécurité civile, le pilier sans lequel tout s’effondre », a déclaré M. Collomb. Les trente-sept mesures reprennent la majorité des quarante-trois préconisations d’un rapport qui lui a été remis en mai par la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF).
Secours aux personnes
Le ministre a plaidé pour un assouplissement et un élargissement du recrutement au-delà des personnes « entraînées et affûtées » chargées de lutter contre les incendies, la mission des pompiers étant aujourd’hui d’abord tournée vers le secours aux personnes (84 % des interventions). M. Collomb a également évoqué des bonifications de retraite et une amélioration de la protection (maladie, accident du travail) pour les volontaires.
Le gouvernement souhaite également s’appuyer sur le succès du dispositif des jeunes sapeurs-pompiers (de 11 à 18 ans, 28 000 actuellement) et profiter également du futur service national universel pour recruter.
Le ministre a pris fermement position contre la directive européenne qui inclut le volontariat dans le temps de travail, dénoncée par la FNSPF, car elle risque de limiter le temps de volontariat pompier possible. « Je pense que la France doit prendre une initiative » pour « changer cette directive », a dit le ministre.
Il s’est également engagé à faire avancer les choses sur une autre revendication de la FNSPF : l’instauration d’un seul et unique numéro (le 112) pour centraliser l’ensemble des appels d’urgence, aujourd’hui éclatés notamment entre SAMU, police, pompiers (15, 17, 18, 112, 114…).