Alejandro Valverde champion du monde de cyclisme à 38 ans, Romain Bardet médaille d’argent
Alejandro Valverde champion du monde de cyclisme à 38 ans, Romain Bardet médaille d’argent
L’Espagnol a devancé Romain Bardet au sprint, tandis que le favori français Julian Alaphilippe a plié dans la dernière difficulté.
Alejandro Valverde a devancé dans un sprint à quatre Romain Bardet et Michael Woods. / Kerstin Joensson / AP
L’Espagnol Alejandro Valverde est devenu à 38 ans champion du monde de cyclisme, dimanche 30 septembre, sur le difficile parcours autrichien d’Innsbrück, devant le Français Romain Bardet.
Valverde a réglé au sprint un quatuor après 258,5 kilomètres. Le Canadien Michael Woods a pris la troisième place devant le Néerlandais Tom Dumoulin.
L’Espagnol, deuxième en... 2003, a enfin touché à la consécration mondiale. Il est monté à six reprises sur le podium de la course arc-en-ciel avant de revêtir le maillot arc-en-ciel qui désigne le champion du monde.
Spécialiste des classiques ardennaises (5 fois vainqueur de la Flèche Wallonne, 4 fois de Liège-Bastogne-Liège), Valverde a aussi gagné une fois la Vuelta, en 2009, au fil d’une très longue carrière marquée par une suspension au début des années 2010, à cause de l’affaire de dopage Puerto.
« Je n’y crois pas ! je suis vieux maintenant, ça fait beaucoup d’années que je cours après ce titre et je finis par y parvenir, s’est réjoui Valverde. Dans le final, je savais que c’était à moi d’assumer les responsabilités. J’ai essayé de préparer le sprint au mieux. Je savais que je ne devais pas faire de faute, que je n’avais pas droit à l’erreur. J’ai lancé aux 200 mètres et j’ai pu gagner. »
Alaphilippe a coincé
Derrière les quatre premiers, l’Italien Gianni Moscon s’est classé cinquième avant l’arrivée d’un petit groupe comprenant notamment le favori, le Français Julian Alaphilippe (8e), débordé dans la très raide dernière côte à 9 kilomètres de l’arrivée.
Les sélections d’Italie et d’Espagne ont été les plus actives avant le tour du circuit final (31 km), sans parvenir à provoquer la décision.
Les derniers rescapés de l’échappée matinale qui a compté jusqu’à 18 minutes d’avance, le Norvégien Vegard Laengen et le Danois Kasper Asgreen, ont été rejoints avant les 20 derniers kilomètres.
Le triple champion du monde sortant, le Slovaque Peter Sagan, a été distancé loin de l’arrivée, sur un circuit beaucoup plus sélectif que les parcours des éditions précédentes.
Valverde a signé le premier succès espagnol depuis Oscar Freire en 2004. Il est l’un des plus vieux champions du monde de l’histoire, derrière le Néerlandais Joop Zoetemelk (38 ans lui aussi) qui avait été sacré en 1985.
Avec la deuxième place de Bardet, le meilleur Français au classement du Tour (6e), le cyclisme français a décroché son meilleur résultat depuis la victoire de Laurent Brochard en 1997.
« On avait préparé une tactique bien huilée, on a mis beaucoup de monde en difficulté dans la dernière montée, a réagi le Français. Quand Julian (Alaphilippe) a été un peu en difficulté, j’ai cogité un peu pour savoir quelle stratégie adopter mais comme j’avais encore un peu de carburant, j’y suis allé à fond. Au sprint, je savais que ce serait difficile contre Alejandro Valverde. Mais, une fois au sommet, il n’y avait pas beaucoup d’opportunités. J’ai fait le maximum. Je ne vais pas faire la fine bouche de la deuxième place. Valverde, c’est un énorme palmarès, long comme le bras. Je retiens que l’équipe de France a été remarquable, par son courage, par son abnégation. Dans ce genre de courses, je me régale. »