Emmanuel Macron a tenté de dédramatiser, dimanche 30 septembre, une photo controversée prise à Saint-Martin et rapidement retweetée par Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national (RN) qui a dénoncé une image « impardonnable ». Sur le cliché, réalisé samedi lors d’une déambulation du chef de l’Etat sur l’île, le président pose aux côtés de deux jeunes hommes, dont l’un fait un doigt d’honneur.

D’autres responsables du RN, tout comme Valérie Boyer, députée Les Républicains, ou le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, se sont offusqués publiquement.

Le chef de l’Etat a réagi, dimanche, après avoir été interrogé lors d’un point de presse à Baie-Orientale :

« Ce qui fait que je me suis battu pour être élu face à Marine Le Pen et que je suis là aujourd’hui, c’est parce que j’aime chaque enfant de la République, quelles que soient ses bêtises, parce que bien souvent, parce que c’est un enfant de la République, il n’a pas choisi l’endroit où il est né, et il n’a pas eu la chance de ne pas en faire ».
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« Aider cette jeunesse »

ELIOT BLONDET / AFP

Emmanuel Macron a raconté qu’après cette photo les deux jeunes qui y figurent avaient porté une jeune fille handicapée qui souhaitait l’embrasser. Ils ont « été capables de faire ça, car je les ai regardés avec confiance, parce que je les ai respectés. C’est ça, la République », a-t-il ajouté.

Le premier jeune sur la photo, chez qui il s’était invité, est récemment sorti de prison pour braquage et il l’avait enjoint samedi à trouver du travail. Le second, qui fait le geste déplacé, « est en CAP, il fait des études », a précisé M. Macron.

Il a souligné que son « objectif, c’est d’aider cette jeunesse ». « On ne tirera rien des discours de haine », a-t-il poursuivi, et « il faut arrêter de penser que notre jeunesse, parce qu’elle est d’une certaine couleur ou à un moment a fait des bêtises, il n’y a rien à en tirer », a-t-il insisté. « Marine Le Pen n’est pas avec le peuple, a-t-il encore dit. Marine Le Pen, c’est l’extrême droite, et l’extrême droite, ce n’est pas le peuple. Je suis président de la République et je ne laisserai à personne le peuple. »