Les Européens représenteraient moins de 10 % des 50 millions de comptes touchés par la faille de sécurité de Facebook révélée vendredi 28 septembre, selon l’autorité irlandaise de protection des données. L’autorité est actuellement de l’interlocuteur unique de Facebook en matière de données personnelles pour toute l’Union européenne. Elle a été prévenue en priorité par Facebook, lorsque le réseau social a découvert le problème.

Sollicité par Le Monde, un porte-parole de cette autorité a estimé, lundi 1er octobre, que « le nombre de comptes européens concernés représente moins de 10 % » des 50 millions de comptes concernés. Ce sont donc moins de 5 millions de comptes européens qui sont concernés par cette affaire, et dont les pirates ont réussi à obtenir les clés d’identifications à travers le système de « tokens » Facebook. Le réseau social devrait « bientôt » fournir à l’autorité irlandaise une répartition géographique plus fine et plus précise des comptes touchés.

Facebook a révélé vendredi une faille de sécurité qui a permis à des pirates de dérober les clés d’identification d’un peu moins de 50 millions de comptes. L’entreprise, qui poursuit son enquête interne, n’avait toujours pas précisé, lundi soir, si les données de ses comptes avaient effectivement été piratées par les responsables de l’attaque, dont l’origine reste inconnue.

Zuckerberg à nouveau réclamé à Londres

En attendant, plusieurs membres du Parlement britannique ont de nouveau réclamé d’interroger Mark Zuckerberg en chair et en os. Ils avaient déjà demandé à l’auditionner lors du scandale Cambridge Analytica, sans succès.

« La dernière faille de Facebook démontre une nouvelle fois que Mark Zuckerberg doit voir ses pratiques et sa politique de protection des données des citoyens britanniques examinées en publique » a déclaré Damian Collins, le président de la commission des médias, de la culture et du numérique à la Chambre des communes.