Au Pérou, la Cour suprême annule la grâce d’Alberto Fujimori
Au Pérou, la Cour suprême annule la grâce d’Alberto Fujimori
La haute instance judiciaire a ordonné l’arrestation immédiate de l’ex-président, mais celui-ci a dû être hospitalisé d’urgence.
Des sympathisants de l’ancien président péruvien Alberto Fujimori devant la clinique où il a été transporté en urgence, le 3 octobre. / MARIANA BAZO / REUTERS
L’ancien président du Pérou Alberto Fujimori a été hospitalisé mercredi 3 octobre, quelques heures après que la Cour suprême a annulé la grâce qui lui avait été accordée et ordonné son arrestation immédiate.
Accompagné de son plus jeune fils, Kenji, l’ex-dirigeant âgé de 80 ans a été transporté en ambulance vers une clinique de la capitale Lima, où il avait déjà été admis plusieurs fois pour divers problèmes de santé. Peu avant, son avocat Miguel Perez a formé deux recours, l’un pour contester l’annulation de la grâce et l’autre pour permettre à son client de rester en liberté pendant que la justice analyse son premier appel.
Crise politique dans le pays
M. Fujimori (1990-2000) était libre depuis décembre 2017 après une décision controversée du président de l’époque Pedro Pablo Kuczynski (PPK). Le dirigeant avait été condamné à vingt-cinq ans de prison pour les crimes commis dans le cadre de la guerre contre la guérilla du Sentier lumineux. Il avait notamment été reconnu coupable d’avoir commandité deux massacres perpétrés par un escadron de la mort en 1991 et 1992.
« Ceux d’entre nous qui nous considérons démocrates ne peuvent pas permettre qu’Alberto Fujimori meure en prison. La justice n’est pas la vengeance », avait alors justifié « PPK », en référence aux problèmes artériels et cardiaques de l’ex-président. Le Pérou s’était retrouvé plongé dans une crise politique depuis l’annonce de cette grâce.
Pourquoi la libération de l’ex-président Alberto Fujimori divise les Péruviens
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