A l’approche du remaniement, Richard Ferrand appelle l’exécutif à un « nouveau souffle »
A l’approche du remaniement, Richard Ferrand appelle l’exécutif à un « nouveau souffle »
Le président de l’Assemblée nationale, dans un entretien au « Journal du dimanche », estime que le gouvernement doit « fédérer davantage ».
« Il faut rester fidèle au projet initial mais il faut un nouveau souffle. » A l’approche du remaniement consécutif au départ de l’ancien ministre de l’intérieur Gérard Collomb, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (La République en marche, LRM), proche d’Emmanuel Macron, appelle l’exécutif à davantage « protéger et unir » la société.
Dans une interview au Journal du dimanche (JDD), publiée le 7 octobre, l’élu du Finistère déclare attendre un geste en direction de la France rurale : « Il y a eu beaucoup de malentendus, à nous de nous réconcilier avec les territoires. Sans doute qu’il y a eu des insuffisances. Je suis pour des initiatives fortes », dit-il, suggérant que « cela peut se traduire par une place plus visible de ces enjeux dans le prochain remaniement ».
« Il y a eu l’an I du quinquennat » qui « s’est déroulé à un rythme très soutenu » et qui a été « d’une grande verticalité », admet-il, mais « nécessaire ». « Nous allons désormais entamer l’an II du quinquennat, celui de la République contractuelle » et « le président veut, et je l’accompagnerai sur ce chemin, poursuivre l’intensité des réformes et fédérer davantage », ajoute celui qui a succédé à François de Rugy au perchoir le 12 septembre.
« Nous devons libérer, protéger et unir » et « mettre l’accélérateur » sur ces deux derniers axes, poursuit-il en référence au message de la campagne présidentielle.
« Un Blanquer de l’intérieur » espéré par Ferrand
« Des partenaires de la société civile ont eu le sentiment qu’il y avait une noblesse de robe qui s’adressait au tiers état. Rien n’est plus faux. Mais le gouvernement doit respecter ce ressenti », ajoute l’ancien socialiste.
Pour remplacer Gérard Collomb Place Beauvau, M. Ferrand souhaiterait « un Jean-Michel Blanquer de l’intérieur ». Outre ceux de politiques expérimentés, les noms de François Molins, procureur de la République de Paris, et Mireille Ballestrazzi, directrice centrale de la police judiciaire, sont cités dans les médias.
Enfin, M. Ferrand soutient que les liens d’Emmanuel Macron avec Gérard Collomb sont « indéfectibles » : « D’ailleurs, ils iront ensemble en Arménie la semaine prochaine. »