Edouard Philippe reçu à l’Elysée avant un remaniement à nombreuses inconnues
Edouard Philippe reçu à l’Elysée avant un remaniement à nombreuses inconnues
Une semaine après la démission du ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, le flou persiste sur l’ampleur du futur remaniement du gouvernement.
Edouard Philippe, premier ministre et ministre de l’intérieur par intérim, lundi 8 octobre à Lyon après le dîner de travail des ministres de l’intérieur des six plus grands pays de l’Union européenne. / CHRISTOPHE ENA / AP
Quand sera-t-il dévoilé ? Combien de ministres sortiront du gouvernement ? Y aura-t-il de nouvelles têtes ? Une semaine après la démission du ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, le flou sur le futur remaniement reste entier.
Signe que le remaniement est imminent, Edouard Philippe a été reçu à l’Elysée, mardi 9 octobre au matin. Selon nos informations le premier ministre devrait remettre la démission en bloc de son gouvernement et être immédiatement chargé par Emmanuel Macron de former un nouveau gouvernement.
Ce remaniement a été imposé à l’exécutif par la démission soudaine, le 2 octobre, du ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, décidé à quitter Paris pour retrouver son fauteuil de maire de Lyon, après plusieurs désaccords sur l’immigration ou encore l’affaire Benalla.
Sous le choc du second départ d’un ministre d’Etat, un mois après celui non moins retentissant de Nicolas Hulot, Emmanuel Macron et Edouard Philippe, malmenés dans les sondages, veulent tenter de donner un « nouveau souffle » au quinquennat par un remaniement plus large, selon l’expression de Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale.
Plusieurs ministres sortants ?
La reconfiguration de l’équipe gouvernementale devrait ainsi être « d’ampleur », reconnaissait-on à l’Elysée. Alors qu’Emmanuel Macron avait jusqu’ici toujours refusé de parler de « maillons faibles » au sein de son gouvernement, il serait cette fois décidé à se séparer de plusieurs d’entre eux, conscient que son casting initial n’avait pas donné entière satisfaction.
Les noms de Françoise Nyssen (culture), de Jacques Mézard (cohésion des territoires), de Nicole Belloubet (justice) ou de Stéphane Travert (agriculture et alimentation) sont régulièrement cités. Mais si ceux-là semblent affaiblis, leur sort n’a pas encore été officiellement tranché.
D’autres ministres pourraient au contraire changer de portefeuille ou voir leur périmètre élargi. Les noms les plus évoqués dans cette catégorie sont ceux des poids lourds du gouvernement, comme Jean-Yves Le Drian (affaires étrangères), Bruno Le Maire (économie et finances), Christophe Castaner (relations avec le Parlement) ou Florence Parly (défense).
En attendant, le premier ministre assume l’intérim Place Beauvau, ce qui l’a obligé à un aller-retour lundi soir à Lyon pour présider le dîner de travail des ministres de l’intérieur des six plus grands pays de l’Union européenne.