Le PS ferme définitivement la porte de Solférino
Le PS ferme définitivement la porte de Solférino
Les socialistes emménageront prochainement dans leurs nouveaux locaux, à Ivry-sur-Seine.
Olivier Faure dans la cour du siège du PS, en avril. / JOËL SAGET / AFP
Le Parti socialiste (PS) quitte définitivement, vendredi 12 octobre, son siège historique de la rue de Solférino, à Paris, pour emménager d’ici deux ou trois semaines dans ses nouveaux locaux d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).
En difficulté financière après ses déroutes électorales successives, le PS avait annoncé le 19 décembre la vente pour un montant de 45,5 millions d’euros de son siège du 7e arrondissement, où François Mitterrand l’avait installé en 1980. Il devait initialement laisser à la fin de septembre ses locaux à l’acheteur, Apsys, une société foncière spécialisée dans le réaménagement immobilier.
L’hôtel particulier du 10, rue de Solférino, où le PS avait élu domicile en 1980, était « le septième siège historique de la famille socialiste » depuis 1905, avait rappelé en janvier le premier secrétaire par intérim, Rachid Temal.
« Rompre avec le passé »
Vaste de 3 389 mètres carrés répartis en trois bâtiments, dans un des quartiers les plus prisés de la capitale, ce siège était un actif en or pour un parti qui a aussi dû licencier 57 permanents parmi la centaine qu’il comptait.
En juin, le premier secrétaire, Olivier Faure, avait annoncé le déménagement du parti à Ivry, un des derniers bastions communistes de la petite couronne, pour un coût de 7 millions d’euros, travaux compris. Une manière, selon le député de Seine-et-Marne, de « rompre avec le passé » et de « retrouver les racines populaires » du parti.
Mais ce choix avait fait grincer des dents en interne, que ce soit pour des raisons pratiques ou symboliques. Stéphane Le Foll, Emmanuel Maurel et Luc Carvounas – tous trois adversaires de M. Faure pour le congrès – avaient ainsi fait connaître publiquement leurs réserves. Hasard du calendrier ou non, le déménagement survient le même jour que l’annonce du départ du PS d’Emmanuel Maurel, figure de l’aile gauche du parti.