Facebook durcit sa modération contre les « infox » liées à un jour de vote
Facebook durcit sa modération contre les « infox » liées à un jour de vote
Le réseau social a expliqué, lundi, qu’il cherche à limiter la portée de messages pouvant décourager les électeurs à se rendre aux urnes, quelques semaines avant la tenue des élections de mi-mandat aux Etats-Unis.
Alors que les élections de mi-mandat se rapprochent aux Etats-Unis (elles doivent avoir lieu le 6 novembre), Facebook a annoncé l’extension de certaines règles de modération pour limiter au maximum la visibilité sur son réseau des fausses informations sur le scrutin.
Tomberont sous le coup de ces nouvelles règles les messages expliquant qu’il est possible de voter par texto (ce n’est pas le cas) ou mettant en doute l’impact réel d’un bulletin (par exemple : un message Facebook qui dirait « votre voix ne sera pas comptée si vous avez déjà voté aux primaires »). Facebook avait depuis 2016 des règles en la matière, mais elles étaient cantonnées, selon le réseau social, aux fausses informations concernant les « dates, lieu, horaires et prérequis pour voter ».
L’ensemble de ces messages, une fois portés à la connaissance de Facebook, ne seront pas nécessairement supprimés. En cas de doute, Facebook sollicitera les organismes de vérification des faits avec lesquelles il travaille. S’ils estiment que l’information est mensongère, la visibilité des contenus sera réduite.
« Canaux dédiés »
Afin de limiter ce type de messages, les utilisateurs de Facebook aux Etats-Unis pourront directement signaler un message qu’ils estiment problématique, avec l’apparition d’une option « Signaler une information incorrecte concernant le vote ». Les autorités électorales américaines disposent également désormais de « canaux dédiés » au signalement de telles fausses informations, précise Facebook dans son communiqué. Les équipes de modération de Facebook pourront ensuite décider de supprimer les messages litigieux, ou d’en réduire la visibilité.
Les nouvelles options de signalement de Facebook.
Autant d’exemples qui rappellent des messages qui ont été diffusés sur Facebook lors de l’élection présidentielle américaine de 2016. La justice américaine avait par exemple établi que des faux profils Facebook, dont certains contrôlés par l’IRA (l’agence russe de propagande sur Internet, sise à Saint-Pétersbourg), avaient diffusé des messages quelques jours avant le vote appelant au « boycott du scrutin » par certaines catégories de population. Des publicités diffusées sur Facebook par des comptes russes ont été épinglées comme ayant servi de support d’influence pour favoriser Donald Trump pendant l’élection.
Un contexte qui explique les nombreuses mesures annoncées actuellement par Facebook, pour éviter que sa plateforme soit utilisée à des fins de manipulation électorale pendant les élections de mi-mandat de 2018. Facebook a ainsi annoncé, il y a quelques jours, la suppression de centaines de pages et de comptes suspectés d’être d’avoir des « comportements inauthentiques ». Nombre de ces pages et comptes étaient connus pour leur activisme politique.