« Sans jamais le dire » : un « film à sujet » sur le viol
« Sans jamais le dire » : un « film à sujet » sur le viol
Par Murielle Joudet
La réalisatrice Tereza Nvotova cherche à éviter les habituels clichés sur ce thème, mais son scénario est cousu de fil blanc.
A 17 ans, Lena est une adolescente ordinaire dont la vie se partage entre sa famille, le lycée et les soirées avec sa meilleure amie. Un soir, son professeur de mathématiques abuse d’elle lors d’un cours particulier. Le monde de Lena s’effondre : emmurée dans son silence, ayant perdu son insouciance, la jeune fille fait d’incessants allers-retours dans un hôpital psychiatrique pour adolescents et tente comme elle peut de surmonter son trauma.
Jeune actrice magnétique
Premier film de la jeune cinéaste slovaque Tereza Nvotova, Sans jamais le dire tente d’aborder frontalement le thème du viol et de renouveler le traitement du sujet en l’extirpant des habituels clichés qui l’entourent, notamment en prenant acte du fait que la plupart des viols sont commis par des personnes qui font partie de l’entourage de la victime.
Bien que pourvu d’intentions louables et d’une jeune actrice magnétique (Dominika Moravkova), Sans jamais le dire s’enferme finalement dans le genre du « film à sujet » dont le scénario est cousu de fil blanc.
SANS JAMAIS LE DIRE Bande Annonce (2018)
Durée : 02:07
Film slovaque et tchèque de Tereza Nvotova. Avec Dominika Moravkova, Anna Rakovska, Robert Jakab (1 h 28). Sur le Web : www.facebook.com/sansjamaisledire et www.spina.film/en