Attentats à Trèbes et Carcassonne : trois suspects mis en examen et écroués
Attentats à Trèbes et Carcassonne : trois suspects mis en examen et écroués
Le Monde.fr avec Reuters
Six personnes avaient été placées en garde à vue, mardi, dans l’enquête sur les attentats ayant fait quatre morts et quinze blessés, au mois de mars.
Devant le supermarché où s’est déroulée la prise d’otages menée par Redouane Lakdim, à Trèbes, le 23 mars 2018. / ÉRIC CABANIS / AFP
Trois personnes ont été mises en examen et écrouées dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Carcassonne et Trèbes (Aude) perpétrés le 23 mars 2018, a-t-on appris de source judiciaire, samedi 20 octobre.
Six personnes – des membres de l’entourage familial et amical de l’auteur des attaques, Radouane Lakdim – avaient été interpellées et placées en garde à vue mardi dans le cadre de cette information judiciaire. Trois ont été relâchées, et les autres, placées en détention provisoire, ont été mises en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et, pour l’un d’eux, « détention d’armes de catégorie A et B en lien avec une entreprise terroriste », selon la source judiciaire.
Quatre morts et quinze blessés
Le 23 mars, un assaillant djihadiste, Radouane Lakdim, 25 ans, avait volé une voiture à Carcassonne dont il avait abattu le passager et blessé le conducteur par balle. Il avait ensuite tiré sur des policiers devant leur caserne, avant d’entrer dans un supermarché Super U à Trèbes où il avait tué un boucher, un client, ainsi que le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui s’était livré comme otage à la place d’une femme.
Le djihadiste avait été abattu par le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale. L’attaque avait été revendiquée par l’organisation Etat islamique (EI). Il était « fiché S » depuis 2014 et inscrit depuis novembre 2015 au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) en raison de ses liens supposés avec des milieux islamistes radicaux.