Un migrant tué et douze militaires blessés à la frontière entre le Maroc et Melilla
Un migrant tué et douze militaires blessés à la frontière entre le Maroc et Melilla
Le Monde.fr avec AFP
Environ 200 personnes ont réussi à passer dans l’enclave espagnole, dimanche, en escaladant la clôture.
Des migrants sont assis au sommet d’un clôture à la frontière entre le Maroc et l’enclave espagnole de Mellila, en 2015. / ANGELA RIOS / AFP
Douze militaires marocains ont été blessés, dont certains grièvement, dimanche 21 octobre, en essayant d’empêcher 300 migrants, dont un est mort, d’escalader la clôture séparant le Maroc de l’enclave espagnole de Melilla, a rapporté lundi l’agence de presse officielle marocaine MAP.
La veille, la préfecture de Melilla avait indiqué qu’un migrant avait été tué et 19 blessés lors de cette tentative de traversée de la frontière depuis la ville marocaine de Nador (nord). Environ 200 migrants ont réussi à passer à Melilla, selon les autorités espagnoles. Le ministère marocain de l’intérieur a de son côté déclaré lundi que 141 migrants ont été arrêtés lors de cette opération, sans préciser le nombre exact de ceux ayant tenté de passer en Espagne. Les migrants interpellés seront « renvoyés vers leurs pays d’origine », selon la même source.
La frontière séparant le Maroc de Melilla est protégée par deux grillages de six mètres de haut surplombés de barbelés coupants. Les deux seules frontières terrestres entre l’Afrique et l’Union européenne sont situées le long des enclaves espagnoles de Melilla et de Ceuta.
L’Espagne est devenue la première porte d’entrée de l’immigration clandestine en Europe, avec plus de 47 000 migrants entrés depuis le début de l’année, dont environ 5 000 par voie terrestre selon l’Organisation internationale pour les migrations. Le Maroc est un pays de transit pour des milliers de migrants originaires d’Afrique subsaharienne espérant rejoindre l’Europe.
Les autorités marocaines, qui évoquent 54 000 tentatives de passage avortées depuis le début de l’année, multiplient depuis l’été rafles musclées et déplacements forcés de milliers de migrants subsahariens, suscitant de vives critiques des défenseurs de droits humains.