Deuxième l’an passé sur les flancs du Retterbach, Tessa Worley débloque son compteur à Sölden. / JOE KLAMAR / AFP

La première sortie aura été la bonne pour Tessa Worley. Là où l’an passé elle avait attendu la fin du mois de janvier pour signer sa première victoire, la skieuse française s’est imposée, samedi 27 octobre, lors du premier géant de la saison de Coupe du monde. Sur la piste autrichienne de Sölden, la double championne du monde a devancé l’Italienne Federica Brignone et l’Américaine Mikaela Shiffrin – championne olympique en titre – pour remporter la treizième victoire de sa carrière.

Seconde l’an passé, la skieuse haut-savoyarde a conquis pour la première fois le glacier du Retterbach, sur les pentes duquel se déroule le géant. Dans des conditions changeantes (tour à tour vent, brouillard et neige) ayant obligé les organisateurs à abaisser le départ, Tessa Worley a réalisé le meilleur temps de la seconde manche pour s’offrir une victoire dès l’entame de la saison.

« C’était une énorme bataille », a constaté Worley au sortir de la course. Un combat où la Française a infligé les premiers coups à ses adversaires, repoussant Mikaela Shiffrin à près d’une seconde dans la seconde manche.

Opération reconquête

Après des Jeux olympiques de Pyeongchang ratés (7e du géant), la skieuse du Grand Bornand avait assuré vouloir faire preuve de plus de régularité au plus haut niveau cet hiver. Forte d’un encadrement de l’équipe de France renouvelé, Tessa Worley assumait viser la victoire sur les flancs du Retterbach – une première pour elle.

A 29 ans, celle qui a remporté le globe de cristal de la discipline en 2017 – en sus de deux titres mondiaux en 2013 et 2017 – a quitté « un système qui fonctionnait très bien et [qu’elle] connaissait très bien » pour « construire de nouvelles choses ». Et pour communiquer avec le nouveau staff technique, celle qui souhaite aborder la saison « plus relâchée, plus présente dans les manches et relax en dehors », a dû apprendre à plus s’appuyer sur ses sensations.

« C’est ce qu’on voulait faire. Elle le mérite, a salué le directeur de l’équipe de France dames, Alberto Senigagliesi, sur Ski Chrono. Tessa a été vraiment forte dans des conditions pas faciles. » Une nouvelle approche qui porte ses fruits dès la première course pour la skieuse française, qui vise la reconquête du globe de cristal (première en 2017, deuxième en 2018).