Jérusalem : un demi-siècle de conflit expliqué en cartes
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Jair Bolsonaro, le président brésilien élu d’extrême droite, se met dans les pas de Donald Trump. Il a confirmé jeudi 1er novembre qu’il allait transférer l’ambassade du Brésil en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. Une mesure très polémique qui avait été mise en œuvre en mai par le président américain.

« Comme nous l’avons déjà annoncé lors de la campagne, nous avons l’intention de transférer l’ambassade du Brésil de Tel-Aviv à Jérusalem, a annoncé M. Bolsonaro sur TwitterIsraël est un Etat souverain et nous devons respecter cela pleinement. »

Peu après ce tweet publié en portugais et en anglais, le président élu d’extrême droite a affirmé lors d’une conférence de presse qu’il ne pensait pas que cette annonce pourrait créer « un climat pesant » dans les relations entre le Brésil et le Proche-Orient.

« Nous avons le plus grand respect pour le peuple d’Israël et pour le peuple arabe. Nous ne voulons créer de problèmes avec personne. Nous voulons faire du commerce avec tout le monde et rechercher des solutions pacifiques pour résoudre les problèmes. »

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié jeudi d’« historique » cette décision.

« Je félicite mon ami le président élu du Brésil Jair Bolsonaro pour son intention de déplacer l’ambassade brésilienne à Jérusalem, un pas historique, juste et enthousiasmant ».

Emplacement particulièrement sensible

Dans un entretien publié jeudi par le journal israélien Hayom, favorable au premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, M. Bolsonaro avait déjà estimé qu’Israël devrait être libre de choisir sa capitale. « Lorsqu’on me demandait, lors de la campagne, si je le ferais une fois devenu président, je répondais “oui, c’est vous qui décidez quelle est la capitale d’Israël, pas les autres nations” », a-t-il affirmé à ce quotidien.

La question de l’emplacement des ambassades en Israël est particulièrement sensible. L’Etat hébreu considère toute la ville de Jérusalem comme sa capitale, alors que les Palestiniens aspirent à faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur Etat. Pour la communauté internationale, le statut de la Ville sainte doit être négocié par les deux parties et les ambassades ne doivent pas s’y installer tant qu’un accord n’a pas été trouvé.

Donald Trump avait rompu en décembre 2017 avec des décennies de diplomatie américaine en reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël. Le président palestinien Mahmoud Abbas a depuis coupé les ponts avec l’administration Trump.